Sous le pseudonyme Charlotte de Bruges, une militante invertie a mené une petite infiltration avec une cousine lors d’une conférence donnée par Alain Escada pour le Cercle de Réinformation Parisien. Elle raconte :
« Dans la salle, on compte 60 personnes et un drapeau français, la moitié est âgée de 30 ans. Nous passons inaperçues grâce à une parade imparable : un chignon bien serré pour l’une, un faux carré Hermès pour l’autre. Une jeune femme poussiéreuse nous demande nos adresses mails, nous en donnons de fausses en lui disant qu’elle les a certainement déjà. A ses innocentes mais insistantes questions sur le pourquoi de notre présence ici, nous répondons que nous sommes venues ensemble, que c’est une tante qui nous a encouragé à venir, mais que la pauvre n’a pas pu faire le déplacement et que ça c’est vraiment dommage. »
Si je n’ai pas assisté à cette conférence, un ami que je vois le soir-même m’a dit : « il y avait deux lesbiennes à la conférence, elles ont juste posé quelques questions ». Elles sont donc loin d’être passées inaperçues grâce au « chignon serré ».
Par la suite « Charlotte » raconte quelques passages de la soirée :
« Le petit Belge à lunettes (NDLR : Alain ESCADA) enchaîne. Le mariage homosexuel est «la nouvelle marotte des socialistes, des communistes et des écologistes», il doit y avoir dans la salle quelques adhérents UMP à ne pas froisser. «Les psys sont pro-homosexuels», d’ailleurs « le lobby contrôle l’association des psy américains, dont George Bush a dénoncé le phagocytage ». Alain Escada n’aime pas les psy, mais alors pas du tout. Il serait d’ailleurs intéressant d’avoir un avis psychiatrique sur ce monsieur. Un jour, l’un d’entre eux, répondant à l’argument selon lequel les enfants d’homoparents seraient plus enclins à des troubles psychologiques, lui a répondu «mais c’est formidable d’aller voir un psy et tant mieux si tous les enfants y vont !». Sur cette anecdote, la salle roule des yeux, roucoule de « oh ! » indignés, nous aussi (conscience professionnelle toujours). »
Bref, résumé partial qui se veut jeune, branché et militant.
Suite à la diffusion de ce « reportage », le magazine inverti-militant Yagg fait une interview de la demoiselle sous le titre « Mais qui est Charlotte de Bruges ? ».
Elle raconte son enfance, sa rage contre les catholiques vraiment catholiques (elle respecte les « catholiques » qui concilient modernité et croyance) mais refuse de donner son identité car «je n’ai absolument pas envie que Civitas m’identifie, justifie-t-elle. Ce ne sont pas des enfants de chœur ».
Mais finalement l’article de Yagg ne répond pas à la question, qui est Charlotte de Bruges ?
Contre-info s’en charge donc aimablement : il s’agit d’Emilie Martineau, habitant Paris Xe.
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