En 1991, la Russie renaissait des débris de l'empire soviétique. L'objectif primordial de la Russie était de rejoindre les rangs des « peuples civilisés » selon les termes du Ministre des affaires étrangères de l'époque (Andreï Kozyrev). La classe politique et la population russes étaient convaincues dans leur majorité que le pays obtiendrait de sa démocratisation des résultats politiques mais aussi une aide économique massive. Ces espoirs seront rapidement déçus. Par ailleurs, la Russie allait ressentir le mépris des occidentaux à son égard dans la gestion de la crise irakienne puis dans celle du Kosovo. Aussi les Russes se sont-ils écartés de l'Occident.
Pour sa part, l'Occident espérait que la Russie se transformerait rapidement en une démocratie avancée, avec une économie de marché prospère, et qu'elle serait solidaire sur les grandes questions internationales. Ces attentes excessives ont conduit au désenchantement et au refroidissement des relations diplomatiques. La politique étrangère russe, peinant à parler d'une seule voix, réagissant au coup par coup, a irrité ses partenaires. Les scandales de corruption dans l'entourage de Boris Eltsine, les chassés croisés ministériels, la nouvelle guerre de Tchétchénie alimentèrent en Occident une hostilité croissante envers la Russie.
Mais la diplomatie russe connaît aujourd'hui un revirement. Malgré les incompréhensions qui se sont accumulées au cours des dernières années, les dirigeants sont aujourd'hui conscients que tout repli sur soi aurait de lourdes conséquences pour le pays (la modernisation de l'économie est notamment impossible sans des investissements étrangers massifs).
Arrivé au pouvoir le 31 décembre 1999, Vladimir Poutine a adopté une nouvelle doctrine qui peut se résumer par une combinaison : libéralisme économique, renforcement du pouvoir d'État, politique extérieure indépendante et active. Il s'est engagé dans la double voie de l'alliance avec les pays européens et du retour de l'influence russe dans l'espace anciennement soviétique et en Asie. Il s'agit de redonner à la Russie le statut de grande puissance.
La perte d'influence de la Russie au niveau international est en grande partie due à l'enlisement des réformes intérieures. L'autorité centrale est détériorée et la corruption bien installée. Les sorties de capitaux atteignent des sommes vertigineuses. La société russe présente de nombreux signes de fragilité, dont le principal est le déclin démographique. La Russie est atteinte dans son image.
I - Les relations de la Russie avec l'Occident
Malgré ses handicaps, la Russie compte par ses ressources et sa capacité nucléaire (elle reste en ce domaine la deuxième puissance après les États-Unis). La Russie conserve-t-elle un rêve impérial ? Son lourd passé alimente toujours les craintes des occidentaux.
Les événements du 11 septembre sont venus modifier la façon dont la Russie est perçue, permettant un rapprochement sans précédent avec les États-Unis. L'hostilité ancestrale a laissé place à des déclarations amicales étonnantes.
Rappel des faits
La volonté de rapprochement du Président Poutine était perceptible depuis plusieurs mois. Lorsque les attentats du 11 septembre frappèrent de plein fouet les Américains, Vladimir Poutine fut le premier chef d'État étranger à présenter ses condoléances au Président Bush. Cet événement représentait alors un test décisif pour sa carrière politique. De symbolique, l'élan russe allait devenir concret en l'espace de deux interventions télévisées. Le 22 septembre, le Président Poutine déclarait : « la Russie n'a pas d'autre choix que de participer à la coalition contre le terrorisme, car ce dernier ne peut être vaincu que par un front uni de toutes les forces du monde civilisé ». Deux jours plus tard, en Allemagne, il énonçait les « cinq points » de la participation russe à la coalition internationale menée par les États-Unis (échange de renseignements, permission de survol de l'espace aérien russe pour des missions humanitaires, contribution à d'éventuelles opérations d'extraction en Afghanistan même, utilisation de bases militaires en Asie centrale, aide accrue aux forces de l'Alliance du Nord).
Depuis les échanges se sont multipliés, George Bush arguant de sa totale « confiance ». Ni Gorbatchev ni Boris Eltsine n'avaient pu susciter ainsi l'intérêt américain.
Quelles sont les raisons du rapprochement, côté américain ?
Le terme de « fatigue russe » caractérisait encore récemment la relation des États-Unis avec la Russie.
Les États-Unis se sont, à de multiples reprises, félicités de la coopération sans précédent apportée par Moscou après les attentats du 11 septembre en matière de lutte contre le terrorisme et d'aide dans leur campagne en Afghanistan. Les Américains peuvent pourtant clairement se passer d'une entente sur ces points. Mais ils peuvent ainsi espérer supprimer des points de blocage venant des Russes, sur des sujets jusqu'à présent litigieux.
Les marques d'intérêt accordées par les États-Unis n'empêchent pas ceux-ci de rester sur un plan de supériorité : ils veulent donner à la Russie l'impression de traiter d'égal à égal, lui laissant la satisfaction d'une image flatteuse vis-à-vis de la communauté internationale. Mais dans les faits, les Américains ne cèdent rien sur ce qu'ils estiment être de leur intérêt supérieur.
Une illustration récente en est le retrait des États-Unis du traité ABM. Le traité ABM conclu entre les deux pays du temps de l'Union soviétique interdisait le déploiement d'un système d'interception des missiles balistiques tel que celui envisagé par Washington. La Russie était farouchement opposée à toute remise en cause du Traité. Pourtant, le 13 décembre dernier, George Bush a annoncé le retrait des États-Unis du traité dans le but de préparer le déploiement d'un bouclier national antimissile efficace. La Russie a exprimé son désaccord mais n'a pas adopté de position dure, restant fidèle à sa ligne de conduite récente.
Le second point de conflit à venir reste la question de la réduction des armements stratégiques. Si les États-Unis n'a pour l'instant rien concédé, les apparences sont sauvées pour la Russie grâce à la multiplication des rencontres portant sur le nombre de têtes nucléaires à conserver par les deux pays.
Les Américains accompagnent le traitement rapide de ces dossiers stratégiques (à leur avantage) par des concessions diverses (appui pour l'adhésion rapide de la Russie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), question de la dette russe.
Quelles sont les raisons du rapprochement, côté russe ?
Les spéculations abondent sur la nature des bénéfices que Vladimir Poutine peut espérer retirer de ce tournant.
L'objectif invoqué est la lutte contre le terrorisme en Asie centrale. Selon Vladimir Poutine cet objectif devient déterminant alors que traditionnellement, le renforcement de la position américaine en Asie centrale est craint : « ce qui m'inquiète ce n'est pas la position des États-Unis en Asie centrale, c'est le terrorisme qui passe de l'Asie centrale à la Russie ». Il s'agit donc de la raison officielle.
Mais le bénéfice le plus évident pour la Russie est de justifier sa lutte contre les insurgés tchétchènes en les assimilant aux terroristes. Les Occidentaux ont reconnu le rôle joué par le fondamentalisme religieux et le terrorisme international dans le conflit tchétchène. Ils ont aussi promis de fermer les robinets financiers alimentant les combattants. A travers la lutte contre le terrorisme, c'est l'indépendantisme tchétchène qui est visé par la Russie.
Plus largement, la Russie veut utiliser politiquement cette crise internationale, qu'elle perçoit comme un chamboulement complet des équilibres stratégiques, afin de participer à part entière au « monde du XXIème siècle ». Cela signifie une volonté d'intégration de la Russie dans l'Union européenne, et surtout une coopération nouvelle avec l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Depuis son arrivée au pouvoir, Vladimir Poutine a montré sa volonté de négocier avec l'Union européenne comme avec l'OTAN pour trouver des solutions qui prennent en compte ses intérêts. Selon lui, la Russie n'aurait rien à gagner à déserter ces institutions.
La volonté de se rapprocher de l'Union européenne se traduit par de nombreuses initiatives multilatérales et bilatérales. La Russie a resserré ses liens avec tous les pays européens. Le partenariat avec l'Allemagne(son principal créditeur) domine car elle est perçue comme la « locomotive des rapports de l'Union européenne et, plus généralement, de l'Europe avec la Russie ».
Les événements du 11 septembre ont permis une avancée spectaculaire sur le dossier de l'OTAN. Puisque la Russie participe alors à une coalition menée par les États-Unis et que le secrétaire général de l'OTAN reconnaît que le terrorisme est une question de sécurité, il importe selon elle de trouver de nouveaux mécanismes l'associant plus directement aux décisions.
La prise de position de la Russie sur le terrorisme lui permet d'entrevoir une transformation de la nature de l'OTAN. Le vieux conflit concernant l'élargissement de l'OTAN à d'anciens pays communistes serait alors oublié.
En effet, la Russie est longtemps restée inébranlablement hostile à ce qu'elle considère comme un « grignotage stratégique progressif » de la part de l'OTAN. Son inquiétude s'est traduite dans le passé par de nombreuses menaces de représailles plus ou moins crédibles, qui restèrent sans effet. Finalement en 1997, la Russie et l'OTAN signèrent un accord instituant un conseil permanent permettant aux deux parties de coopérer. Ce changement démontrait que Moscou ne pouvait s'opposer à la volonté américaine. En 1999, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie ont adhéré à l'OTAN. Neuf pays entendent être candidats : la Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie, la Slovénie, la Macédoine, l'Albanie et les trois pays baltes, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie. La Russie espère que les pays baltes, à ses frontières, soient exclus du processus d'élargissement.
Peut-être ces pays deviendront-ils membres de l'OTAN, mais il s'agira alors d'une autre OTAN, avec une Russie traitée en partenaire privilégié, associée aux décisions de l'organisation au point de pouvoir exercer une sorte de droit de veto de fait.
Quels sont les risques politiques encourus par le Président Poutine ?
Les réactions hostiles proviennent de cercles qui ne sont plus aussi importants qu'auparavant (armée, services de renseignement). Par ailleurs, au cours de la dernière décennie s'est développée une classe moyenne qui semble plutôt avide d'intégration avec l'Ouest. Globalement, la population reste assez indifférente à la politique étrangère. La popularité de Vladimir Poutine lui permet pour le moment de garder le champ libre.
II - Une politique multipolaire
Tout en souhaitant éviter de se placer en situation conflictuelle avec l'Occident, la Russie est fidèle à une politique multipolaire.
La politique étrangère russe se présente comme un compromis :
- rechercher des points d'accord avec la politique américaine ;
- resserrer les liens avec des partenaires également préoccupés par « l'hyperpuissance » américaine et aspirant à un nouvel équilibre.
La Russie présente la particularité d'appartenir géographiquement et historiquement à l'Europe, à l'Asie extrème-orientale et au Moyen-Orient. Elle a donc des intérêts nationaux dans ces trois directions, ce qui suscite de vifs débats internes sur sa vocation occidentale ou asiatique et sur son lien indissoluble avec l'Islam.
Lorsque les tensions se sont multipliées avec l'Occident dans les années 90, la Russie s'est rapprochée de la Chine . Un partenariat s'est alors mis en place. Les deux nations ont des préoccupations communes :
- la Chine comme la Russie reprochent à l'hégémonie américaine la rupture d'équilibre qu'elle entraîne sur la scène mondiale ;
- les deux pays craignent l'islamisme politique radical ;
- ils partagent les mêmes vues sur des dossiers tels que le rôle de l'ONU (rejet du concept d'ingérence), l'élargissement de l'OTAN ou la stabilité stratégique (attachement au Traité ABM et hostilité aux projets américains de défense antimissile) ;
- la Chine soutient l'intervention militaire russe en Tchétchénie et la Russie se déclare solidaire sur la question de Taiwan.
Les liens se traduisent surtout par des ventes de matériel militaire. La Chine a décidé de faire de la Russie son partenaire essentiel pour la modernisation de l'équipement de ses forces armées. Elle représente 30 à 40 % des exportations d'armes de la Russie pour un montant annuel estimé à plus d'un milliard de dollars (en constante augmentation). Les observateurs occidentaux estiment que la Russie va devenir en grande partie « l'arsenal » de la Chine.
Il faut cependant noter les limites de ce partenariat. La Chine veut éviter l'émergence de pôles concurrents. La Russie ne l'intéresse que si elle garde ses faiblesses et si elle renonce à ses relations avec le Japon et l'Inde (la Russie vend presque autant d'armements à l'Inde qu'à la Chine). Par ailleurs, les craintes russes sur d'éventuelles revendications territoriales chinoises sont perceptibles à travers le refus de Moscou de livrer à la Chine des armements trop sophistiqués. Et le soutien de la Chine au Pakistan est mal perçu.
L'Inde représente un autre partenaire privilégié de la Russie. Comme pour la Chine, la Russie n'a plus de moyens économiques ou financiers et doit s'en tenir au terrain politique et militaire. Les contrats d'armement ont représenté un tiers des 4,4 milliards d'euros de ventes d'armes réalisées en 2000 par la Russie.
L'attention portée à l'Asie par Vladimir Poutine depuis qu'il est au pouvoir montre qu'il entend relancer la diplomatie russe dans cette région.
Dans le reste du monde, la Russie tente de renouer avec les anciens alliés de l'URSS. La plupart (Cuba, Algérie, Vietnam, Irak) sont des pays fortement endettés à son égard. Dans d'autres pays, comme l'Iranou la Turquie, la Russie entend gagner de nouvelles parts de marché. Les ventes d'armes à l'Iran sont à l'origine de l'hostilité américaine : la Russie joue sur deux tableaux.
III - La Russie et son « étranger proche »
En améliorant son image sur le plan international, la Russie peut également espérer reprendre de l'autorité sur les États de la CEI. Le Président Poutine a la volonté de rétablir sa « sphère d'influence » à l'intérieur des anciennes frontières de l'URSS, et en a expressément fait sa priorité.
Précédemment, on peut parler d'un échec de la politique russe avec les nouveaux États indépendants.
L'erreur originaire réside dans le choix russe au lendemain du démantèlement de l'URSS. Certes, la Russie a toujours considéré « l'étranger proche » comme sa sphère naturelle d'influence, mais la région n'a pas fait partie de ses priorités. Elle représentait un fardeau trop important pour la Russie qui souhaitait une transition rapide vers l'économie de marché. Aussi la position de la Russie dans la région s'est-elle beaucoup dégradée au cours de la dernière décennie.
La CEI, Communauté des États Indépendants créée en 1991 aurait pu être l'instrument de l'intégration. Mais l'absence de consensus entre les pays membres sur les fondements et sur l'avenir de la CEI l'a privée de cohésion (crainte des ambitions des pays voisins, d'une perte de souveraineté). L'objectif d'intégration ne paraissant pas réaliste à court terme, les dirigeants russes ont maintenant décidé de privilégier l'approche bilatérale dans leurs relations avec leurs partenaires de la Communauté. Les cas de figure sont variés selon l'historique des ex-républiques. Citons trois d'entre elles :
La Biélorussie est très proche de la Russie. En 1999, les deux pays ont conclu avec la Russie un traité débouchant sur une sorte de confédération (à terme, sur une fusion). La dépendance biélorusse est grande sur le plan financier et surtout énergétique. La Biélorussie joue un rôle stratégique de bouclier, troupes et infrastructures russes étant installées sur son territoire.
Si la Biélorussie est le plus proche partenaire de la Russie parmi les anciennes Républiques de l'URSS, l'Ukraine a toujours cherché à prendre ses distances. Le dialogue russo-ukrainien a échoppé dès le début sur des questions politico-militaires. Est venu s'ajouter un lourd contentieux économique portant sur la dette ukrainienne à l'égard de la Russie (hydrocarbures). Les tracasseries douanières entre la Russie et l'Ukraine sont devenues les pires de toute la CEI. Malgré ces frictions, Moscou et Kiev ne sont pas allés jusqu'à une rupture irréversible. Politiquement affaibli par des scandales, le Président ukrainien Koutchma a eu besoin de soutiens extérieurs. Aussi Vladimir Poutine a-t-il relancé de manière spectaculaire le dialogue politique. Parallèlement, la Russie a pris une place croissante dans les infrastructures économiques de l'Ukraine. Le Président Poutine est parvenu en quelques mois à transformer la difficile relation russo-ukrainienne.
Évoquons encore le cas de la Géorgie. Ce pays en ruine ne semble tenir qu'à un fil, celui de l'assistance internationale. La Russie a imposé des visas aux Géorgiens en exemptant les régions sécessionnistes d'Abkhasie et d'Ossétie du Sud. Pour justifier cette action inamicale, les Russes accusent la Géorgie de soutenir le terrorisme tchétchène. Il s'agit en réalité d'une politique de rétorsion au refus géorgien de laisser les troupes russes s'installer en Géorgie. La Russie est donc capable de montrer qu'elle n'hésite pas à faire pression sur les récalcitrants.
L'axe est-ouest contestataire arrive au premier lieu des préoccupations de Vladimir Poutine. Comme nous venons de le voir, les cas de figure sont variés. Mais d'une façon générale, la Russie n'a pas les moyens qui lui permettraient de reprendre durablement l'initiative : dans certaines parties de ce qui était son empire, la Russie n'est plus qu'un acteur parmi d'autres.
C'est aussi le cas en Asie centrale.
Le Tadjikistan (où la Russie garde une importante présence militaire) et le Kirghizstan, deux pays pauvres et vulnérables sont restés très dépendants de la Russie. Le Kazakhstan reste proche (forte population russe, longue frontière commune) mais s'efforce de diversifier ses relations extérieures. En revanche, l'Ouzbékistan et le Turkménistan poursuivent un objectif prioritaire : l'autonomie. La méfiance domine, Moscou pouvant reprendre pied militairement et politiquement dans la zone. Pourtant, le climat d'insécurité qui s'est développé depuis 1999 en Ouzbékistan a poussé le président Karimov à rechercher le soutien russe. La lutte contre le terrorisme devient ainsi un facteur important de rapprochement.
Conclusion
La Russie va-t-elle parvenir à obtenir la reconnaissance et le soutien qu'elle espère ? L'avenir de la Russie sur le plan international se jouera surtout au plan interne :
- tout d'abord il dépendra du maintien au pouvoir des dirigeants actuels, rompant avec l'action précédente des oligarques ;
- la situation économique du pays sera déterminante ;
- l'absence de solution à la crise tchétchène pourrait renforcer le discrédit du pouvoir russe, avec des risques de paralysie.
Il est impossible de faire aujourd'hui des pronostics. Mais il semble bien que l'événement du 11 septembre peut être qualifié de tournant dans la politique étrangère russe.
Xavier de VILLEPIN
Intervention « La Russie sur l'échiquier mondial : les moyens et les objectifs de la puissance russe aujourd'hui ? » au Colloque organisé par l'Association des Historiens au Sénat.
15/01/2002 http://www.polemia.com
SOURCE : 15/01/2002
SOURCE : http://www.senat.fr/
La Russie sur l'échiquier mondial
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