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Biodiversité : la chimère en croissance

La chimère de la biodiversité est une petite sœur jumelle de celle du réchauffement et lui ressemble étrangement.
Elle a rassemblé du 18 au 29 octobre 2010 pour une grande parlotte à Nagoya au Japon les plus hauts dirigeants de 193 pays qui s'y sont succédé avec des milliers d'experts venus à grand renfort de C02 ! Un accord a été obtenu avec difficulté pour faire avancer la chimère. L'exemple plutôt douteux du GIEC était couramment invoqué afin d'essayer de consolider l'ensemble.
L'arme de la terreur fut manipulée sans vergogne. Les dauphins du Mékong meurent. En 2050 les requins auront disparu. Il s'ajoute que les albatros, splendides oiseaux océaniques dont l'envergure peut atteindre jusqu'à 3,5 mètres, sont très menacés. Tous les experts annoncent que la population mondiale du tigre a chuté de 95 % seuls 4 000 spécimens résistent encore dans la nature. Avec le réchauffement nous serons cuits selon les experts. Si nous ne portons pas remède à la supposée disparition des espèces, la vie sur terre deviendra impossible et si des mesures totalitaires au niveau des États ne sont pas prises, il faudra dans l'urgence chercher une planète de rechange (sic). Pour donner une apparence scientifique à tous ces cauchemars, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), qui est au centre du dispositif, rêve de chiffrer la valeur des écosystèmes afin que les décisions étatiques les prennent en compte. La pyramide de l'édifice statistique nécessaire pour faire ces calculs sans fondement fait frémir. Sans attendre et sans rire, des experts arrivent d'ores et déjà à chiffrer à 23 500 milliards d'euros par an les services rendus par la nature, soit la moitié du PIB mondial.
LA COMPLEXITE EFFROYABLE DU PROJET
Une différence existe cependant avec la grande sœur du réchauffement, car les adorateurs de la grande sœur sont arrivés à simplifier les objectifs : l'ennemi à abattre est le C02, devenu l'objet d'une haine universelle, légale et commerciale. Pour la biodiversité, la complication est extrême ce qu'au Japon même les plus fidèles ont dû admettre.
Des interrogations redoutables en effet se présentent. Faut-il reconstituer les espèces telles qu'elles étaient en 1900, ceci au risque d'une histoire incertaine à explorer ? Faut-il protéger les espèces telles qu'elles sont en octobre 2010 ? Faut-il protéger la totalité des espèces ? Nous nous trouvons devant une tâche évidemment impossible car le Créateur a disposé des centaines de millions d'espèces dont une toute petite partie simplement est connue ; le début de l'exploration des abysses sous-marins nous découvre des horizons infinis.
En outre, des découvertes permanentes dévastent les statistiques déjà fausses par nature. Il ne resterait plus, paraît-il, que 50 000 à 60 000 orangs-outangs vivant à l'état sauvage dont 80 % en Indonésie et 20 % en Malaisie. Or une colonie de plusieurs milliers d'individus fut découverte à l'est de Bornéo. Ces nouvelles ont fourni l'occasion à la presse de préciser que ces animaux partagent avec les êtres humains plus de 98 % de leurs génome ; c'est un coup de chapeau donné en passant à l'évolutionnisme, autre chimère à la mode, mais laissons cette presse à ce cousinage douteux. Cela montre en même temps l'impossibilité absolue de compter les animaux et l'effet de ruine provoqué par le simple comptage.
LES INTÉRÊTS EMBUSQUES
Comme dans toute chimère mondialiste, les intérêts qui poussent à l'extension sans limite du cauchemar sont considérables et étroitement soudés. La secte des écolos s'y prélasse avec délices. En France, avec l'effacement provisoire du funambule Borloo, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet est ministre de l'Écologie, du Développement durable (sic), des Transports et du logement. Dans son sillage et jusqu'au niveau local ainsi que dans les ONG subventionnées se trouvent une foule de fonctionnaires, para-fonctionnaires ou experts s'enrichissant soit modestement soit grassement sur la bête si l'on ose dire. Des homologues existent partout dans le monde : cela fait éventuellement dix millions de fonctionnaires embarqués pour la magnifique croisière.
Un seul exemple : en France il existe partout des personnes payées pour compter les oiseaux (sicissime) ; au demeurant, c'est un travail fort sympathique qui se passe dans la nature et évite de s'ennuyer dans un bureau ; c'est moins dangereux que de compter les orangs-outangs. La complication est forte, car quoi de plus fugace qu'un oiseau ? Mais justement d'autres intérêts arrivent pour faciliter la tâche ; pour compter ce qui est impossible à recenser, il faut du matériel et d'autre part des consultants qui travaillent à la méthode ; une fois le matériel créé et la méthode bâtie, des formateurs surviennent : que de marché juteux !
L'EFFET DE RUINE
Cet effet arrive comme toujours dans toute activité publique et par les mêmes canaux.
D'abord les immenses sommes d'argent dérobées par la force fiscale aux peuples bien conditionnées en vue de financer ce cirque mondialiste génèrent de la pauvreté par une succession de mécanismes bien connus.
Ensuite surviennent des dégâts collatéraux pour faire plaisir à des membres de la secte plus actifs que d'autres. Le coût du TGV pour Marseille a été  majoré  à 'époque pour protéger un unique couple d'aigles de Bonnelli, dont, au demeurant, il n'est pas sûr que la trace ait été retrouvée. À cette fin, le trajet a été modifié et le chantier   fut   interrompu   à   plusieurs reprises. Il a fallu aussi complaire aux castors et, notons bien la précision, aux plobates cultripèdes qui sont, comme tout le monde ne le sait sans doute pas, de rarissimes crapauds. Puis arrive l'effet habituellement destructeur des réglementations publiques, telle Natura 2000. C'est une directive européenne qui depuis 1992 établit partout des zones rurales où aucune activité n'est autorisée, sauf accord des bureaucrates de Bruxelles. Le prétexte est de défendre précisément cette biodiversité. La France a proposé 800 zones représentant 5 % du territoire. À ce titre, des camarades des chauves-souris ont voulu sévir dans une commune parce qu'un quart des chauves-souris prétendues rares avaient élu domicile dans une caverne se trouvant sur son territoire. La directive a pour effet de paralyser ou de ralentir toute nouvelle activité, sauf accord du préfet, dans les territoires malheureusement visés. De ce fait, elle génère chômage et paupérisation.
L'HOMME EST-IL DE TROP ?
Voici une autre ressemblance avec la grande sœur jumelle. L'homme serait de trop dans la nature, idée voisine de la culture de mort et de la propagande pour l'adoration de la déesse terre-mère, dénommée Gaïa.
Que faire dans tout ce tumulte ?
Pour échapper à la ruine et aux tendances totalitaires des écolos, il faudrait reconnaître et diffuser sans cesse que l'homme n'est pas capable de diriger les espèces et qu'il doit simplement dans le cadre de sa raison voisiner avec ces espèces telles qu'elles sont, tout en en tirant d'ailleurs le meilleur parti.
À cette fin, laissons jouer le droit de propriété et son corollaire la liberté des contrats. Ceux qui aiment particulièrement les chauves-souris ou les tigres, ou les vipères peuvent très bien s'organiser à leur propre échelle dans le cadre du droit naturel et sans nuire aux autres. De même les plus grands et plus beaux animaux peuvent être exploités librement avec parfois la création de fonds d'investissement. Si ces animaux risquent de disparaître, leur valeur augmentera et les propriétaires légitimes prendront les mesures adéquates.
Il est important en terminant de constater que la quasi-totalité de la population aime la nature et peut fort bien s'en occuper dans la liberté et la variété des situations. Seuls les dirigeants écologistes peuvent être considérés comme des ennemis objectifs de la nature puisqu'ils veulent l'asservir à leur propre pouvoir ainsi qu'à leur richesse personnelle, tout en empêchant les autres de s'en occuper...
Michel de PONCINS, Rivarol du 26 novembre 2010
< micheldeponcins ©orange.fr >.

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