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Thilo Sarrazin, la culture de la mort et la disparition de la race blanche

On tape souvent sur l’Eglise en expliquant qu’elle tournerait le dos à la "vie". C’est plutôt l’inverse qui se passe puisque seuls les bons catholiques font de beaux enfants. Mais la race humaine est fatiguée, m’a dit Jean Parvulesco peu avant sa mort.

Un technocrate allemand nommé Thilo Sarrazin, socialiste de surcroît, a fait scandale et fortune en publiant un livre sur la disparition de l’Allemagne, pamphlet anti-immigration qu’un petit éditeur français, la maison Toucan, vient d’offrir en pâture aux vautours français du politiquement correct. 70 % des Allemands donnent raison à Sarrazin, 18 % voteraient pour lui : c’est encore trop, naturellement.

C’est surtout l’énième ouvrage sur la question qui nous apprendra ce que nous savons déjà : les Allemands seront minoritaires d’ici deux générations dans leur pays ; leurs immigrés turcs et arabes ne se comportent pas très bien (dixit l’auteur) ; le niveau de l’éducation, de la culture, de la civilité baissent en Allemagne (toujours l’auteur) ; le déclin économique et technologique du pays de Planck et de Porsche est inéluctable (encore l’auteur) ; tout ceci sans compter l’explosion de la criminalité à Brême ou Berlin et autres grandes villes. Alors que l’on aurait pu penser que les Allemands réussiraient mieux que nous dans ce domaine, eu égard à leur efficacité, nous nous sommes trompés. Et l’Allemagne va disparaître, sans que l’on ait même le droit de le dire, puisque l’auteur, un descendant de huguenot expulsé par Louis XIV (à quand une repentance aussi, là ?) s’est bien sûr fait traiter de raciste, nazi, etc., et a dû démissionner de son poste à la Bundesbank en attendant sans doute de faire deux ans de « cage aux phobes » ou de forteresse à Lamsberg : toujours d’une exceptionnelle qualité, le débat démocratique se surpasse des deux côtés du Rhin (car de l’autre côté de l’Atlantique il n’y a pas de débat, surtout chez les républicains hispanophones genre Rubio).

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Il reste que sur un thème similaire je reste sur ma faim : car l’auteur ne parle pas de la cause principale du problème : la natalité allemande qui est un désastre, et qui s’est effondrée à l’Est après la chute du mur de Berlin (on passa d’un indice de fécondité de 2 à 1 en trois ans : vive la liberté !). La cause principale du problème, c’est que la race blanche se laisse mourir où que ce soit, bientôt suivie par la race jaune en attendant mieux. Le Japon est condamné à courte échéance et même la Chine qui avait trop ralenti une natalité qui ne peut jamais se relancer sinon sur des bases trop modérées : voir la Russie actuellement qui ne s’est pas remise de la saignée des années 90. De toute manière l’espérance de vie à cent-trente ans rend le problème de la natalité très inopérant à terme. On est tous partis pour trente ou quarante ans de gâtisme personnalisé en tournant les pages du Figaro, bravo la science.

Certains ont accusé la défaite hitlérienne (or Hitler n’a jamais massacré ou réduit en esclaves que des Blancs !) ou la culpabilisation de l’homme blanc de cette dénatalité et de l’immigration : c’est faire bon marché de la dénatalité française datant de la Révolution ou des auteurs que j’ai déjà évoqués tels que Stoddard, Madison Grant ou le très modéré australien Charles Pearson qui prédit - constate plutôt - à la fin du XIXe que le socialisme et le travaillisme viendront à bout de tout, c’est-à-dire de l’espèce humaine. Le confort matériel, le déclin du spirituel, l’environnement technologique et médical ont un effet tétanique et narcotique à moyen ou long terme sur nos âmes et nos organismes et tout le monde en crève. C’est comme un zoo : les animaux y sont nourris et soignés, mais ils s’ennuient et s’y laissent mourir. Nous étions mieux au Moyen Age... avant la peste ! Comme le disait très bien par exemple Henri de Man dans son impeccable "Ere des masses" publiée en 1952 :

« Déracinés, déshumanisés, dispersés, les hommes de notre époque se trouvent, comme la terre dans l’univers copernicien, arrachés à leur axe et, de ce fait, privés de leur équilibre. Ils ont perdu cette échelle de référence qu’ils portaient autrefois en eux. »

Après, que les hommes déshumanisés soient de telle ou telle couleur... les mêmes causes produisent les mêmes effets ; voir Tocqueville qui évoque avec précision la tragédie des Indiens d’Amérique du Nord qui a d’ailleurs toujours ému les gens de droite :

« En affaiblissant parmi les Indiens de l’Amérique du Nord le sentiment de la patrie, en dispersant leurs familles, en obscurcissant leurs traditions, en interrompant la chaîne des souvenirs, en changeant toutes leurs habitudes, et en accroissant outre mesure leurs besoins, la tyrannie européenne les a rendus plus désordonnés et moins civilisés qu’ils n’étaient déjà. »

L’islam non plus n’aura pas résisté. L’islam robotisé ça donne le Qatar. La natalité n’est pas plus élevée en Malaisie ou en Algérie qu’en France et, quel que soit le nombre de musulmans en Europe, c’est la donnée à prendre en compte. A part une minorité héroïque ou militante d’aventuriers des temps modernes, les gens n’ont plus d’enfants ou n’en veulent presque plus. Cette désintégration gagne peu à peu tous les pays, toutes les races, avec sa dose de mères célibataires et entretenues, d’enfants obèses, de gens inutiles et de déracinés. Revoyez par exemple le film Monster’s Ball qui décrit très bien la discrète disparition de la population noire (mais oui !) en Amérique.

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Je ramène toujours tout à Tocqueville qui a d’ailleurs très bien décrit l’entropie des races indienne et noire dans son chef d’oeuvre. La destruction qui nous frappe en Europe, comme elle frappe les Japonais et déjà les Chinois ou le monde musulman, est ainsi prédite et expliquée dans "De la démocratie en Amérique" :

« Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort... Que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? »

On peut dire que pour beaucoup de contemporains le trouble de penser est chose du passé. On a le foot, la télé et les médicaments pour ça. Quant à l’Etat surendetté, il se prépare à nous ôter la peine de vivre. Car il faut rassurer les marchés.

Le thème de la fatalité islamique trouve un répondant avec Tocqueville, qui déteste les théories de l’histoire moderne qui font fi du libre-arbitre chrétien dès le début du siècle du scientisme.

« Si cette doctrine de la fatalité, qui a tant d’attraits pour ceux qui écrivent l’histoire dans les temps démocratiques, passant des écrivains à leurs lecteurs, pénétrait ainsi la masse entière des citoyens et s’emparait de l’esprit public, on peut prévoir qu’elle paralyserait bientôt le mouvement des sociétés nouvelles et réduirait les chrétiens en Turcs. »

Il reste à prévoir froidement ce qui va se passer, ce que faisait d’ailleurs Madison Grant il y a cent ans déjà (ces choses arrivent vite et lentement à la fois) : un métissage généralisé, une liquidation de la race blanche en Europe et ailleurs. C’est le temps de « la race à prix unique » (Bardèche), du sexe à prix unique, de la religion à prix unique, et c’est comme ça. Si l’on n’est pas d’accord, il fallait naître avant.

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On dit que M. Sarrazin, qui se désigne comme un métèque européen (il est anglo-franco-italo-teuton) a vendu deux millions de livres en un an et demi. Félicitations même si la natalité allemande de souche n’a pas remonté depuis. Après la lecture, on remet la partie de football. Ce livre a rempli sa fonction de remontant. La littérature à connotation raciste devient d’ailleurs dans nos post-démocraties un rayon de développement personnel dans les rayons des supermarchés à bouquins. Quelle consolation !

Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

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