Mame Barjot,
Je viens de prendre connaissance de votre réaction à la mort de Dominique Venner qui s’est suicidé cet après-midi devant l’autel de Notre-Dame-de-Paris, le qualifiant de « dérangé », de « raciste » et d’homme qui n’a « rien compris aux évolutions de la société », et je tenais à vous faire part de mon indignation. La famille et les proches de Dominique Venner se seraient sans doute passés de vos condoléances pour le moins factices si c’était pour les assortir de tels jugements.
Je suis bien loin de partager toutes les opinions qu’a pu émettre Dominique Venner durant sa longue carrière d’historien, d’essayiste et de militant. Si nous sommes unis par un combat politique inspiré par l’amour et la défense de notre patrie et de notre civilisation, nos options n’étaient pas forcément les mêmes, et son geste, pour noble et courageux qu’il soit, n’en heurte pas moins ma sensibilité à la fois spirituelle et politique, laquelle tourne toujours mon regard en direction de la Vie.
Il n’en reste pas moins, Madame, que vous êtes la dernière personne autorisée à juger de la santé mentale et de l’intelligence politique d’un homme qui, en ces deux domaines, se trouvait indéniablement plus favorisé que vous. Chacun porte ses convictions comme sa conscience le lui dicte. Vous le faites, en prenant arbitrairement la tête d’un formidable mouvement de contestation que vos attitudes, votre passé, vos réseaux et même votre pseudonyme ridicule contribuent hélas à discréditer. Il l’a fait, lui, en se donnant la mort. Il n’est pas sûr que ce soit votre méthode qui retienne le respect de la postérité.
Dominique Venner n’était pas un « homme dérangé ». Tourmenté sans doute, jusqu’au-boutiste de toute évidence, mais certainement pas un déséquilibré. Il n’avait jamais dansé à moitié nu dans des cabarets douteux, il n’avait probablement jamais songé à signer ses livres « Dominique Barjot » ni à laisser sa femme s’appeler « Basile de Koch », et il s’est abstenu de jouer comme une mauvaise actrice hystérique dans un film pitoyable. Si de telles idées lui étaient venues à l’esprit, nous aurions effectivement pu parler de « dérangement ». Mais ce n’est pas la dérangée qui les a mise en pratique qui peut se permettre de le faire.
En 2006, à une époque où Dominique Venner dénonçait de façon remarquable la machine à broyer notre civilisation dans sa « Nouvelle Revue d’Histoire », vous sembliez bien loin de ces préoccupations. Vous préfériez enregistrer une chanson au titre éloquent : « Fais-moi l’amour avec deux doigts ». En terme de combat culturel, vous surpassiez alors tous les écrits de Monsieur Venner, avec vos paroles s’inscrivant dans la lignée de la grande chanson française, celle d’Edith Piaf et de Charles Trénet :
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Avec trois ça ne rentre pas
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Avec un seul ça ne le fait pas
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Repasse par ici, repasse par là
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Attrape-moi et lâche-toi.
C’est sans doute ce que vous appelez « comprendre les évolutions de la société ». Ce que je comprends, moi, c’est que Dominique Venner a pu avoir de bonnes raisons pour ne pas se reconnaître dans votre personne et juger utile de laisser aux patriotes sincères un autre symbole que la sinistre parodie que vous nous offrez.
Alors, Madame Barjot, quand lors de vos prochaines manifestations et autres apparitions publiques vous vous donnerez à nouveau en spectacle, songez que les « deux doigts » que vous réclamiez pour faire l’amour, Dominique Venner s’en est servi pour appuyer sur la gâchette d’un fusil tourné vers lui, et que quoi que l’on pense de son geste, ces deux doigts séparent de la façon la plus définitive le ridicule dans lequel il n’est jamais tombé, et la dignité qui vous restera à jamais inaccessible.
Je viens de prendre connaissance de votre réaction à la mort de Dominique Venner qui s’est suicidé cet après-midi devant l’autel de Notre-Dame-de-Paris, le qualifiant de « dérangé », de « raciste » et d’homme qui n’a « rien compris aux évolutions de la société », et je tenais à vous faire part de mon indignation. La famille et les proches de Dominique Venner se seraient sans doute passés de vos condoléances pour le moins factices si c’était pour les assortir de tels jugements.
Je suis bien loin de partager toutes les opinions qu’a pu émettre Dominique Venner durant sa longue carrière d’historien, d’essayiste et de militant. Si nous sommes unis par un combat politique inspiré par l’amour et la défense de notre patrie et de notre civilisation, nos options n’étaient pas forcément les mêmes, et son geste, pour noble et courageux qu’il soit, n’en heurte pas moins ma sensibilité à la fois spirituelle et politique, laquelle tourne toujours mon regard en direction de la Vie.
Il n’en reste pas moins, Madame, que vous êtes la dernière personne autorisée à juger de la santé mentale et de l’intelligence politique d’un homme qui, en ces deux domaines, se trouvait indéniablement plus favorisé que vous. Chacun porte ses convictions comme sa conscience le lui dicte. Vous le faites, en prenant arbitrairement la tête d’un formidable mouvement de contestation que vos attitudes, votre passé, vos réseaux et même votre pseudonyme ridicule contribuent hélas à discréditer. Il l’a fait, lui, en se donnant la mort. Il n’est pas sûr que ce soit votre méthode qui retienne le respect de la postérité.
Dominique Venner n’était pas un « homme dérangé ». Tourmenté sans doute, jusqu’au-boutiste de toute évidence, mais certainement pas un déséquilibré. Il n’avait jamais dansé à moitié nu dans des cabarets douteux, il n’avait probablement jamais songé à signer ses livres « Dominique Barjot » ni à laisser sa femme s’appeler « Basile de Koch », et il s’est abstenu de jouer comme une mauvaise actrice hystérique dans un film pitoyable. Si de telles idées lui étaient venues à l’esprit, nous aurions effectivement pu parler de « dérangement ». Mais ce n’est pas la dérangée qui les a mise en pratique qui peut se permettre de le faire.
En 2006, à une époque où Dominique Venner dénonçait de façon remarquable la machine à broyer notre civilisation dans sa « Nouvelle Revue d’Histoire », vous sembliez bien loin de ces préoccupations. Vous préfériez enregistrer une chanson au titre éloquent : « Fais-moi l’amour avec deux doigts ». En terme de combat culturel, vous surpassiez alors tous les écrits de Monsieur Venner, avec vos paroles s’inscrivant dans la lignée de la grande chanson française, celle d’Edith Piaf et de Charles Trénet :
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Avec trois ça ne rentre pas
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Avec un seul ça ne le fait pas
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Repasse par ici, repasse par là
Fais-moi l’amour avec deux doigts
Attrape-moi et lâche-toi.
C’est sans doute ce que vous appelez « comprendre les évolutions de la société ». Ce que je comprends, moi, c’est que Dominique Venner a pu avoir de bonnes raisons pour ne pas se reconnaître dans votre personne et juger utile de laisser aux patriotes sincères un autre symbole que la sinistre parodie que vous nous offrez.
Alors, Madame Barjot, quand lors de vos prochaines manifestations et autres apparitions publiques vous vous donnerez à nouveau en spectacle, songez que les « deux doigts » que vous réclamiez pour faire l’amour, Dominique Venner s’en est servi pour appuyer sur la gâchette d’un fusil tourné vers lui, et que quoi que l’on pense de son geste, ces deux doigts séparent de la façon la plus définitive le ridicule dans lequel il n’est jamais tombé, et la dignité qui vous restera à jamais inaccessible.
Grégory Gennaro http://www.voxnr.com/