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Rattacher la Wallonie à la France ?

Cette question à l'ordre du jour alors que la Flandre est de plus en plus tentée par l'air du large est d'abord l'affaire des Belges mais cela pourrait finir par concerner les Français, qui ont le droit de donner leur avis. Il faut donc que les Wallons sachent que la France les accueillera avec enthousiasme si leur pays continue à se désagréger. La France et la Wallonie ont tout intérêt à s'unir.
Un Etat confetti n'est pas viable ; quant aux Français, leur pays, en ayant quatre millions et demi d'individus supplémentaires (même si une partie des «Wallons» actuels ne le sont que de papiers), deviendrait plus qu'une puissance moyenne.
Une nation, pour être viable, doit posséder une certaine homogénéité. Or les Wallons ont toutes les caractéristiques pour devenir Français en gardant leur spécificité. Wallonie (comme Wales) veut dire pays des Celtes, ses habitants ont encore une culture chrétienne, parlent notre langue et sont plus proches de Paris que beaucoup de Français. Leur appartenance à la France pourra même dynamiser notre pays, lui qui est actuellement bien morose.
La Belgique a toujours été un Etat artificiel sans nation, créé pour que la France ne soit pas trop forte alors que ses habitants faisaient déjà partie de la Gaule ou des Gaules (populations celtes mélangées avec des éléments germaniques). Cette association avec une autre communauté ne parlant pas la même langue va sans doute aller à son terme ; une cohabitation entre deux communautés qui passent leur temps à se dénigrer est vouée à l'échec.
La France, qui dépasserait soixante millions d'habitants, augmentera son territoire, sa population ; il en résultera une synergie profitable aux Français de l'hexagone actuel et aux nouveaux Français que seront les Wallons. Et dont il faudra bien sûr respecter absolument l'identité comme la nation doit apprendre à respecter les particularismes régionaux, corse, breton, basque... Cette nouvelle France équilibrerait le couple franco-allemand en Europe et serait profitable à tous les Européens.
Reste le cas de Bruxelles, ville où 85 % de la population est francophone. Il existe actuellement pour notre pays des DOM ou des TOM. On pourrait créer le terme DOT ou TOT (départements ou territoires d'outre-terre).
La spécificité de Bruxelles, ville d'Europe, serait préservée dans ce cadre. Les quartiers flamands appartiendraient à la Flandre s'ils le désirent. Cette association se ferait par des voies uniquement pacifiques. L'Histoire actuelle n'est plus propice aux coups de force ou à la brutalité.
Il faut aussi tenir compte des Flamands qui sont de plus en plus nombreux à vouloir leur indépendance comme l'a encore montré la récente prise de position de plusieurs de leurs décideurs - et l'on connaît le slogan du Vlaams Belang : « Que crève la Belgique ! »
La France qui verra ses frontières s'étendre, apprendra à connaître ce petit peuple du Nord qui lui apportera beaucoup, entre autres un renforcement de notre position en Europe du Nord. Tayllerand disait : « Les Belges n'existent pas : ils n' existeront jamais. » Quant aux Wallons, ils continueront à exister dans un pays qui les aimera quand ils l'auront rejoint.
Patrice GROS-SUAUDEAU. 2010
NDLR. Sur les racines et le fondement historique du "rattachisme", lire Humour - Histoire et Méditations - Morceaux choisis II où Georges Tribolet évoque longuement les liens millénaires entre Belgique et Celtique et souligne « leur intime communion de sentiments et la communauté de leurs intérêts » (éd. La Société des Ecrivains. 147/149 rue St-Honoré, 75001 Paris. 165 pages, 15 €).,

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