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Vers un nouveau militantisme (Partie 2)

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Personne ne prétend ici révolutionner le nationalisme français, la dissidence révolutionnaire et le militantisme en général. Nous n’inventons rien. Nous n’avons pas de solution magique. Et si nous en avions une, encore faudrait-il qu’elle soit appliquée patiemment, méticuleusement, systématiquement, et sur le long terme.

Plutôt qu’une doctrine militante, nous proposons ici un ensemble de reflexes organisationnels et militants, qui peuvent éventuellement contribuer à changer la donne et à surprendre le système totalitaire auquel nous faisons face.

UNE DISPOSITON MENTALE
Avoir un objectif clair et commun.

Le militant doit savoir ce qu’il veut. Assez précis pour être énoncé clairement, assez commun pour ne pas être sectaire et pouvoir englober plusieurs tendances. Par exemple :
« Je milites pour :

- le renversement, par tous les moyens, de la Vème République

-l’instauration en France d’un Etat fort, indépendant, contrôlant l’économie, basé sur le mérite et la responsabilité politique des français, respectant et préservant l’identité et l’unité de la France. »
C’est là une définition dans laquelle presque tous les nationalistes, et beaucoup de français peuvent se retrouver, quel que soit leur tendance.
[Cela a été le succès de la doctrine communiste, qui a connu des dissensions parmi ses intellectuels, mais presque jamais parmis ses militants. L’ouvrier chinois et le guérillero péruvien étaient capables de résumer, en quelques phrases, la même idéologie et les mêmes objectifs (l’instauration d’une société communiste-collectiviste, l’abolition des classes, etc).]
L’avantage d’un objectif clair, c’est que vous pouvez militer librement avec tous ceux qui partagent essentiellement le même objectif final que vous, même énoncé différemment. Il ne faut jamais confondre la ligne politique et l’étiquette politique. Certains « communistes » ou militants de « gauche » peuvent avoir une ligne politique beaucoup plus proche de la nôtre, contrairement à certains « patriotes » atlantistes et libéraux, et il faut éviter de se faire berner par leur étiquette.

Au final, une parade au sectarisme mental et à l’enfermement dans le « ghetto faf ».
Il faut avoir l’esprit le plus large possible et envisager la scène politique, associative, culturelle, économique, comme un échiquier comportant autant de pions qui sont des véhicules de nos idées, de notre vision du monde, de notre combat et de notre victoire.
Autrement dit, si vous refusez de parler ou de travailler avec tous les gens qui ne sont pas ultranationalistes français, blancs, catholiques et habillés en militaires, vous n’accomplirez jamais rien. 

Réserver ses cartouches pour l’ennemi :

-La personne ou l’organisation en question est elle réellement nuisible, dans les faits, à notre but, à nos objectifs?
-Si non, foutez-leur la paix à défaut de mieux. C’est le Statut Quo.

-Si oui, est-ce par définition (le NPA trotskyste est par définition mondialiste) ou par récupération (la CGT ou certains mouvements patriotes) ?
-Si c’est par nature, combattez ce mouvement.
-Si c’est par récupération, allumez des contre-feux ou réinvestissez ce mouvement vous-même.

UNE ORGANISATION DIFFERENTE

On peut imaginer des alternatives aux éternels partis nationalistes traditionnels ::

-Penser des structures qui se construisent du bas vers le haut (une section de nationalistes locaux, qui s’organise sur une base de coopération locale et de travail concret avec des objctifs de solidarité, quitte à fédérer cette section avec sa voisine, dans la ville voisine ou encore dans la région la plus proche).
Fini les petits chefs autoproclamés et leurs ultimatums.

-Si chef il y a, il doit se désigner sur le mérite, c'est-à-dire à la fois sur son efficacité, sur ces accomplissements, et sur l’unanimité du groupe qui décide de le suivre.
Un intello ne fait pas forcément un bon chef. Un bon organisateur n’est pas forcément un grand théoricien. Il faut donc répartir les tâches selon les capacités de chacun. Çà peut paraître naturel, mais les nationalistes ne le font presque jamais.

Une autre solution consiste, pour échapper au caporalisme, à se diviser en cellules non officielles (donc inexistantes sur le papier) de 4 ou 5 membres maximum. Ces cellules autonomes peuvent décider plus facilement, par unanimité, avec qui elles travailleront, ou, quand, comment. Moins de membres = moins de conflits de gestion et plus de transparence.
La transparence, dans le travail de groupe, est essentielle.
Une ligne de conduite, définie par notre camarade Lénine, résumait bien le fonctionnement idéal :
« Liberté complète dans la discussion, discipline complète dans l’action ».
A l’exemple de la section normande de 3ème Voie, toute action ou décision politique était débattue lors de la réunion mensuelle. Il y avait des règles strictes.
Un chef de réunion proposait un ordre du jour. Personne ne parlait en même temps, chacun son tour. On arrivait finalement à l’unanimité générale, car toutes les questions avaient trouvé une réponse, toutes les suggestions avaient été écouté. Le militant qui désaprouvait radicalement annonçait d’avance qu’il ne participerai pas, et on savait dés lors sur qui compter, exactement, pour telle ou telle action.
Une fois que l’on s’était mis d’accord, il n’y avait plus de place pour le manque de discipline, l’improvisation, la déconnade. Le militant indiscipliné, provocateur, bourré, en retard, etc, n’avait aucune excuse, et il ne pouvait pas dire « le chef ne m’aime pas ».
Il faut se rappeler qu’un militant ne sera jamais un soldat. Il n’est pas payé, il est volontaire, et sur le côté, il a le plus souvent un emploi et une vie de famille. On ne peut donc le traiter éternellement comme de la merde et l’obliger à participer à des coups de buzz dont il sera la victime, ou à des actions qui ne le concernent pas.
Un mouvement révolutionnaire se souciant du peuple, construit localement, và privilégier la mobilisation sur des thèmes qui impliquent directement les travailleurs français sur le plan local. Et ce seront le plus souvent des thèmes socio-économiques, licenciements, etc.
Avec un petit nombre d’hommes déterminés, des structures de collecte, de distribution de bouffe ou de solidarité diverses peuvent être mis en place. C’est moins romantique que de défiler en uniforme paramilitaire, mais le vrai nationalisme commence comme cela.
Concernant l’idéologie : un groupe de travail local, à objectif social, ne doit pas, ne PEUT pas être sectaire, ni ridiculement folklorique. L’idéologie ne doit pas passer en premier. D’abord la mobilisation, ensuite le message. Sinon c’est du prosélytisme, et le français déteste cela.

Pour autant, cela est loin d’être suffisant.
Deux organisations nationalistes ont fait le pari de s’organiser différemment. Le MAS (Mouvement d’Action Sociale) et les Nationalistes Autonomes.

Le MAS survit tel un réseau fantomatique à l’origine de très bonnes initiatives. Mais ce n’est pas suffisant. La revue Rébellion ou la radio Méridien Zéro sont de bons outils, mais il s’agit d’intellos fafs qui parlent à des intellos fafs avant tout. Bref, peu de prise sur le populo et peu de capacité de nuisance ou de contre-attaque face au système.
Les nationalistes autonomes, très bon concept qui voulait copier les black blocks, ont eux aussi soufferts de l’arrivée de petits chefs qui ont mené à des querelles. Leur amateurisme, leur indiscipline et leurs limites géographiques ont réduit leur marge d’action.
Ces deux mouvements ont toutefois été des expériences très intéressantes, et il faut s’en inspirer.
Une organisation de nationalistes sans partis, sans chefs, divisée en cellule, doit faire face à plusieurs dangers :
-se désagréger faute de ciment idéologique (d’où l’utilité d’un programme clair, court et commun).
-sombrer dans le n’importe-quoi.

-sombrer dans l’invisibilité et l’inaction.
-devenir sectaire

Pour illustrer un peu, on peut imaginer une sorte de « MAS » national, non-existant officiellement, au programme social et national clair, compréhensible et assez large pour englober de droite à gauche des ultranationalistes charnels (tendance Œuvre Française) et des syndicalistes ouvriers, comme des français lambdas…
Cette organisation se mobiliserait avant tout dans le quotidien, rebâtissant des organisations sociales qui prendraient le relais d’un Etat disparaissant et démissionnaire (exemple du Hezbollah, le parti chiite libanais et premier fournisseur d’emplois dans son pays, possédant une branche militaire et ses propres hôpitaux, crèches, écoles, ateliers, etc).
Au-delà, les membres de ce parti investiraient au maximum toutes les manifs et les champs de revendication politiques, sur le terrain. En s’y rendant naturellement, de manière autonome, car se serait non un ordre venu d’en haut mais un réflexe militant, une part de leur formation.
Ainsi, quelle que soit la manif (contre le mariage gay ou contre la réforme des retraites), il s’y trouverait un bloc « rouge & noir » solide, combattif, autonome mais aussi discipliné et lucide, qui serait présent pour combattre et non pour se défouler. Ce serait l’ébauche d’une vraie force révolutionnaire et réellement dangereuse pour le système en place.

Guillaume Lenormand http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

Source: Rouge & Noir

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