Il se nomme logiquement Où va ma France ? et compile des données pour apporter un éclairage sur la situation française en matière de sécurité, d’immigration, d’évolution culturelle et cultuelle.
Compilation de données
Selon les catégories, les statistiques sont collectées de manière différente. Pour ce qui est de la sécurité, elles sont empruntées au SSMSI, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure. Pour les autres thématiques comme les prénoms de naissance ou le taux de logements sociaux dans les quartiers prioritaires, les données gouvernementales ou les études de l’INSEE font référence. Pour chacun des sujets abordés, le site donne dans son onglet Méthodologie ses sources et, lorsque celles-ci manquent de fiabilité, cela est clairement annoncé. Concernant les lieux de culte musulman, Où va ma France ? explique, par exemple, que « les données ont été récupérées de divers sites Internet » et qu’il est possible qu’elles soient « incomplètes, obsolètes ou erronées ».
Sur ce point, donc, les informations sont à analyser avec recul, tout comme celles délivrées dans la partie Indice de progression de l'islam qui en découle. Tout n’est pas parfait, le créateur du site ne s’en cache pas. De manière générale, les indices mis en avant par le site ne doivent pas être pris pour argent comptant, puisque « le calcul est effectué via une matrice de pondération ». Le créateur du site explique à BV : « La valeur des coefficients est subjective et je l'assume. Je ne les communique pas car ce ne sont justement pas des données objectives. Peut-être plus tard ou dans une autre forme, le site est toujours en développement (version bêta) et n'a pas atteint sa forme finale. » Pour le moment, « le calcul des indices est le même pour l'ensemble du site et permet la comparaison directe entre les différentes zones géographiques ». C'est déjà très instructif.
Pas toujours complet, mais instructif
Les graphiques de criminalité montrent très clairement qu’en l’espace de huit ans, entre 2016 et 2024, la France a connu une augmentation significative du nombre d’homicides ou de tentatives d'homicide, que les agressions brutales et sexuelles ont grimpé en flèche ou encore que le trafic de drogue a explosé. Le constat est aussi sans appel en matière de prénoms. Le nombre de prénoms d’origine musulmane croît aussi vite (ou presque) que celui des prénoms traditionnels chute. Le site propose également un classement des départements et des villes, critère par critère. Il indique, par exemple, que la Creuse est le département où le plus de prénoms français sont donnés (64 %), tandis que la Seine-Saint-Denis est celui qui en compte le moins, avec un taux de 15 %.
Sur les réseaux sociaux, l’initiative fait débat. Certains trouvent le site « intéressant pour les investissements immobiliers » et prédisent que « les indices n'évolueront que dans le mauvais sens, si l'on ne fait rien », tandis que d’autres y voient « un site pour attiser la haine ». Chacun est libre de se faire son opinion, mais une chose est sûre : le site va faire parler de lui. D’autant plus que l’identité de son auteur n’est, pour l’heure, pas connue. Un certain Rémi Gration dit se cacher derrière Où va ma France ? mais il s'agit évidemment d'un pseudonyme. Le créateur le confirme : « Je souhaite rester anonyme. Mon nom n'a pas vraiment d'importance par rapport au projet, et c'est une certitude que sortir de l'anonymat aurait des conséquences négatives sur ma vie personnelle, professionnelle et sur mes proches. Je n'ai pas envie de subir un harcèlement, des menaces, des mesures de rétorsion ou une exclusion bancaire comme tant d'autres. C'est triste, mais l'État ne protège plus l'expression de ses citoyens, et participe même à ce harcèlement, directement (via des fiches S) ou indirectement (en subventionnant les associations qui attaquent en justice). »
Cet anonymat lui permet de poursuivre son œuvre, ce qu'il compte bien faire en intégrant au site de nouvelles données telles que les centres d'hébergement pour migrants, les montants de subventions accordées aux associations, les fast-food (kébab, chaînes américaines...), les boucheries (traditionnelles et halal) et bien d'autres catégories encore. Une encyclopédie est en cours de création.