D’après Versiya du 1/3/10, la mafia russe recense dans le monde 300 000 membres. Le quotidien moscovite expose qu’en Espagne, en Grèce, en Hongrie, en Italie, en France, au Mexique et même aux Etats-Unis, la simple application de la loi montre que des groupes criminels composés de ressortissants de l’ex-Union soviétique, dominent dans ces pays le milieu du crime. Il rapporte également que la mafia russe a remplacé les groupes locaux et établi ses propres réseaux d’influence. Les Russes demandent aux trafiquants mexicains 30 % du blanchiment d’argent pour les ventes effectuées aux Etats-Unis. Les trafiquants utilisent des sous-marins pour acheminer la drogue en Amérique du sud et au Mexique. La mafia achète à une entreprise ukrainienne des sous-marins déclassés de la période soviétique. Ces appareils sont ensuite retapés à Constantza, ville roumaine située sur les bords de la mer Noire. Des milliers de tonnes de drogue sont ainsi transportés sous les océans.
En Espagne, les groupes criminels russes contrôlent 90 % du commerce de la drogue et du trafic d’armes.
La Pologne a été le premier pays où ces groupes mafieux comprenant des Ukrainiens et des Biélorusses, se sont imposés en évinçant les organisations roumaines et albanaises pourtant réputées pour leur extrême violence. La police polonaise reconnaît son impuissance et explique par ce phénomène la présence sur son territoire de la plus grande diaspora russe évaluée à 20 000 personnes. Cette dernière décennie, la mafia russe qui s’est étendue sur tous les continents, y compris en Australie, à Singapour et à Londres, s’est aussi spécialisée dans la cybercriminalité consistant à la violation des sites à haute confidentialité.
Des procureurs italiens rapportent qu’en 2008 les pontes de la mafia russa ont contracté des alliances avec des parrains de Cosa Nostra et ont pris le contrôle d’entreprises travaillant dans des domaines d’activités différents comme l’agriculture et le fret maritime. Cette implantation conduit à supposer que l’opération judiciaire « mains propres », conduite par le gouvernement italien en 1992, a préparé le terrain à une mafia russe, la plus puissante de la planète. Cela permet d’accréditer la théorie d’une collusion des milieux politiques européens avec la criminalité internationale et de repenser 15 ans après son lancement, les objectifs réels de la Perestroïka.
Aujourd’hui, il y a en Europe 160 000 mafieux russes, contre 70 000 recrues pour la mafia italienne et 37 000 pour les filières asiatiques. Selon The Moscow Times du 2/3/10, la mafia russe qui a déjà corrompu l’administration, chapote de puissants réseaux d’armement en lien avec la Lybie et l’Iraq.
Laurent Glauzy http://www.contre-info.com/les-sous-marins-de-la-mafia-russe#more-29179
Extrait de l’Atlas de géopolitique révisée, tome I