Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hollande, un Président pour quelques-uns

De mémoire de sondeur, de journaliste, d’historien, de tout ce qu’on veut, on avait rarement vu chef d’État aussi vilipendé en France. Avec des lambeaux de popularité se promenant quelque part entre 15 et 20 % (le plancher des aveugles), François Hollande est devenu en quelques mois le Président des quelques-uns. Pas étonnant, puisqu’il sert depuis son élection les intérêts de lobbies microscopiques, auxquels il vend des lois sur commande.

N’ayant rien à offrir pour sortir la France de l’ornière, le Président a ouvert en grand la boîte de Pandore des lois sociétales, et jette tous les jours des morceaux d’IVG, d’euthanasie, de PMA, de déconstruction de la complémentarité des sexes aux coteries qui lui mordent les mollets. LGBT, Act Up, le Planning familial ou même les Femen, qui ont donné leur portrait à la Marianne des timbres-poste, sont devenus les principales sources d’inspiration du pouvoir. Tandis que l’affaire Dieudonné montrait l’influence de la LICRA et du CRIF sur le ministre de l’Intérieur.

Selon une récente enquête autocensurée par le Centre de recherches politiques de Sciences Po, mais déterrée par Valeurs actuelles, 50 % des Français souhaitent à leur tête « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du Parlement ni des élections ». La traduction est limpide : un homme à poigne, qui ne soit pas à la merci des intérêts partisans et communautaristes. L’exact opposé de François Hollande.

Évidemment, tout cela fait une écrasante majorité de mécontents. Divisant pour mieux régner, le régime désigne donc à la vindicte médiatique les ennemis à abattre les uns après les autres : La Manif pour tous ? Tous des homophobes ! Les bonnets rouges ? Tous des factieux ! Les fans de Dieudonné ? Tous des antisémites ! Naguère érigée, par une gauche caviar draguant ses votes, en victime d’une société discriminante, la gauche kebab s’est soudain réveillée bourreau.

Tous ces Français, à leur façon, ont été confrontés au même ennemi : le mensonge d’État. Mensonge de lois niant la filiation humaine, niant la complémentarité des sexes, niant la détresse de la femme avortant, niant la dignité humaine. Mensonge d’un discours niant la réalité du chômage, de la surfiscalité ou de la croissance. Mensonge d’une justice politique niant la liberté d’expression.

Et puis, par un Jour de colère, toutes les composantes du peuple ont décidé d’unir leurs forces. Las d’être battus en détails, ceux que la gauche avait toujours montés les uns contre les autres se sont rassemblés spontanément contre ce pouvoir oppresseur, et on a vu des Français de tous horizons se serrer sous le même drapeau, gueuler d’une seule voix la Marseillaise, comme au temps où le pays réunissait dans un même creuset tous ses enfants pour œuvrer à sa libération.

Banlieues et bourgeois, Français de la première et de la onzième heure, ouvriers, artisans, paysans, croyants et athées, républicains et monarchistes, petits patrons à deux pas d’un drapeau de la CGT… Tous se sont retrouvés autour d’un vœu commun : Hollande démission. Il faut remonter à des temps immémoriaux pour trouver trace d’une manifestation demandant expressément le départ du chef de l’État. Au plus fort de Mai 68, la jeunesse bourgeoise et désœuvrée n’aspirait qu’à jouir sans entrave.

Opposants au libéralisme sociétal ou au libéralisme économique, ils ont commencé à prendre conscience qu’ils combattent les deux faces d’un même mal. Que c’est précisément ce libéralisme sociétal, fondé sur l’individualisme, qui offre au marché des proies isolées, des consommateurs égocentrés manipulables à loisir. Et que la mère de toutes les crises est celle des valeurs. Si l’échec économique de François Hollande est patent, l’Histoire retiendra qu’il a incarné l’absence de morale au sommet de l’État.

Nombreux sont ceux qui veulent en finir avec ce président qui a fraudé l’ISF en refusant de déclarer ses revenus avec sa concubine notoire. Avec ce président qui camoufle ses frasques sexuelles derrière le paravent fallacieux de la vie privée, financée à grand renfort d’argent public. Avec ce président qui a jugé bon de préciser, dans un communiqué digne d’un adolescent prépubère, que c’était lui qui avait largué sa copine, et non l’inverse. Avec ce président qui fait tomber des blagounettes de sa bouche incontinente comme autant de marques de mépris pour ceux qui souffrent.

On compare souvent Hollande à Louis XVI réparant ses serrures pendant que le peuple gronde ; écrivant dans son carnet, à la date du 14 juillet 1789 : “aujourd’hui, rien” [1] ; confondant révolte et révolution. Tout les sépare pourtant : placé sur le trône par naissance, Louis XVI a notamment payé une trop grande compassion pour ses sujets. Hissé par sa vanité à l’Élysée, Hollande n’est au contraire qu’absence d’affect pour le peuple. Il le pourfend et, étonné de le voir se défendre, le traite avec tout l’autoritarisme de ceux qui sont sans autorité. C’est à Ceauşescu qu’il faut le comparer.

[1] Légende de propagande républicaine. En réalité, c’est sur son journal de chasse que Louis XVI écrivit, à la date du 14 juillet 1789, « rien », comme il le faisait à chaque fois en absence de gibier ou simplement de chasse. Ce journal de chasse fut vendu par Marcel Jeanson en 1987. Il est aujourd’hui aux Archives Nationales.

Eli Veugnol,

http://francelibre.tumblr.com/page/2#.UvCSYfYsRXY

Les commentaires sont fermés.