Au lendemain de la manifestation du 2 février, Manuel Valls avait assuré que le gouvernement s'opposerait à tout amendement parlementaire élargissant la PMA aux homosexuelles et légalisant le recours aux mères porteuses. Puisqu'il est pressenti pour devenir Premier ministre, rappelons qu'à titre personnel, Manuel Gaz y est pourtant favorable. Extrait d'un interview accordé à un site homosexualiste en 2011 :
"D’une manière générale, nous devons accompagner les évolutions de la société, permettre des droits nouveaux. Je crois à une société d’ordre, de justice sociale, et en même temps j’ai la conviction profonde que la gauche doit incarner le progrès. (...)
Aujourd’hui, les nouvelles techniques permettent cette gestation pour autrui, et il y a des possibilités d’y recourir légalement dans des pays voisins. De ce point de vue, je considère que cela doit concerner toute forme de couples, mais il faut qu’il y ait des règles précises qui encadrent la GPA, car elle soulève de nombreuses interrogations. Le droit à l’enfant ne peut ni remplacer ni primer sur l’intérêt de l’enfant. Je considère que le débat intellectuel, philosophique concernant la famille n’est pas un débat anodin, et qu’on a intérêt à le mener jusqu’au bout. Car la GPA repousse les barrières qui encadrent la procréation assistée, et il y a le problème de la transaction financière avec des femmes souvent pauvres. Je comprends que certains au PS aient peur d’une dérive vers une marchandisation du corps des femmes qui pourrait se révéler immaîtrisable. Mais au-delà de ces précautions, c’est une évolution qui est incontournable, à condition qu’elle soit encadrée. Contrairement à ce que disent ceux qui sont par principe hostiles à la GPA, je crois que si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, et j’y suis donc favorable. À terme, je suis favorable à une évolution législative, mais contrairement au mariage, ce n’est pas la position du PS."