Le paysage politique hongrois est peut-être annonciateur de nouvelles recompositions politiques en Europe.
Demain dimanche, c’est jour d’élections législatives en Hongrie. Ce sont les élections les plus importantes car le président de la République, en Hongrie, n’est élu qu’au suffrage indirect, justement par l’Assemblée nationale.
Le Jobbik, parti qui veut dire « les meilleurs » et « à droite », est dirigé par un homme jeune, Gábor Vona, historien de formation. Jobbik se donne une ligne sociale. Son objectif affiché est d’aider les familles nombreuses, et celles qui ont été victimes de l’endettement immobilier, particulièrement de 2002 à 2010, quand la gauche gouvernait. Jobbik avait réuni 17 % des votes en 2010. Entre-temps, le parti s’est « dédiabolisé » : fini les défilés évoquant le style des années trente.
Un sondage donne Jobbik à 21 %, loin derrière le parti de Viktor Orbán, le Fidesz, donné à 47 %, mais non loin de l’opposition « de gauche », en fait l’opposition libérale et bruxello-compatible, donnée à 23 %. Si les intellectuels parisiens parlent beaucoup de Jobbik pour se donner des frissons, ils voient rarement que l’essentiel est ailleurs.
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