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Avant Jean-Paul II, l’Église de France avait peur, peur de gueuler la vérité

De François Teutsch :

"[...] Jean-Paul II, c’est une phrase : « N’ayez pas peur ! » Peu d’entre nous s’en souviennent, nous étions trop jeunes. C’était un coup de tonnerre dont les répliques n’ont jamais cessé depuis. Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître… L’Église de France, en ce temps-là, semblait partir au gré des modes et des idéologies, se repliait sur elle-même. Elle avait peur, peur d’affronter le monde et lui gueuler la vérité en pleine figure ! Elle avait peur de son histoire, de sa tradition, du sang de ses martyrs et de la sainteté de ses anciens. Elle ne craignait rien tant que le regard des autres, rien tant que de passer pour ringarde. Elle préférait l’action sociale à la prière, les revendications syndicales à la contemplation silencieuse. Honteuse d’elle-même elle se diluait lentement dans un monde hostile.

N’ayez pas peur ! Le prêtre polonais, formé clandestinement au risque de finir à Treblinka, n’a pas eu peur ; l’évêque de Cracovie en lutte permanente contre le totalitarisme communiste n’a pas eu peur ;le cardinal qui poussa Paul VI à promulguer Humanae Vitae n’a pas eu peur. Dans un monde bipolaire où l’Occident vivait sous la menace des SS 20 d’Allemagne de l’Est, cette parole prophétique a fait l’effet d’une bombe. Jean-Paul II fut l’incarnation du courage, jusqu’à la fin. Ses dernières années furent aussi le témoignage émouvant d’un homme usé, malade, épuisé, dont le regard clair et la voix toujours forte ont proclamé à la face du monde la magnifique dignité de la personne humaine.

Karol Wojtyła était un géant que le monde a adoré détester. L’Église qui l’honore aujourd’hui rend hommage à un de ses plus grands papes. Un de ceux qui ont permis la renaissance d’une institution bimillénaire, qui lui a redonné la foi, l’espérance et la charité. Un homme dont la parole a sauvé une génération de chrétiens tentés par la tiédeur. Qu’il soit reconnu saint n’est qu’une immense action de grâce."

Michel Janva

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