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Industrie : Quand la France perd ses fleurons

Plusieurs groupes tricolores sont récemment allés chercher leur salut à l’étranger, sans provoquer beaucoup d’émoi du côté des pouvoirs publics…

Alstom lorgné par les Américains , le cimentier Lafarge qui va installer son siège en Suisse,Publicis qui se cherche un double point de chute fiscal à l’étranger pour sceller ses noces avec l’américain Omnicom, PSA Peugeot Citroën qui vient d’accueillir son nouvel actionnaire de référence chinois et jusqu’aux marques de cochonnailles Justin Bridou-Cochonou désormais dans le panier du chinois WH, numéro un mondial du porc : en quelques mois, plusieurs groupes tricolores sont allés chercher, d’une façon ou d’une autre, leur salut à l’étranger.

N’en déplaise au discours ambiant sur le patriotisme économique, ces opérations se sont souvent conclues sans opposition particulière des pouvoirs publics, voire parfois avec des encouragements officiels.

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Créé dès 1833 en Ardèche, Lafarge avait jusqu’à présent grandi à coup d’acquisitions à l’étranger (Redland et Blue Circle en Angleterre, Orascom Cement en Egypte…). Mais cette fois-ci, la course à la taille critique passe par une fusion avec son rival suisse Holcim. Une opération qui fait craindre aux syndicats des coupes dans les effectifs en France et qui se soldera par le départ du siège de Lafarge à Zurich, soit hors de l’Union européenne.

Côté Publicis-Omnicom, où « l’optimisation fiscale » semble tenir une place centrale dans les modalités de la fusion, les deux fiancés ont fait un subtil distinguo entre le siège social du futur géant mondial de la pub, qui atterrirait aux Pays-Bas, et sa « résidence fiscale », qui pourrait revenir au Royaume-Uni. Mais outre le nécessaire aval des autorités françaises, ils doivent aussi recueillir celui des autorités bataves, un point qui semble plus compliqué que prévu, à en croire les récents propos du patron d’Omnicom. Car la Commission de Bruxelles semble, de plus en plus, réticente à voir les Pays-Bas servir d’aimant fiscal à toutes les grandes multinationales européennes.

Dans d’autres cas, le gouvernement français est moins gêné aux entournures, et n’hésite pas à jouer un rôle actif dans les discussions. Chez PSA, il était même prévu un temps que le Chinois Dongfeng prenne 30 % du capital, à parité avec l’État français. Mais l’amélioration des conditions de marché, fin 2013, a permis de réduire ces parts respectives à 14 %, la famille Peugeot conservant également 14 %.

Quant à l’électroménager de FagorBrandt, lâché par son ex-actionnaire basque Mondragon, il passe sous pavillon algérien, en l’occurrence le groupe privé Cevital, avec la bénédiction d’Arnaud Montebourg et même un chèque de bienvenue de 47 millions d’euros de l’État français.

Les Échos

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