Alors comme ça, à l’étonnement médiatique général, il y aurait encore en France des esprits exaltés prêts à mettre leur peau au bout de leurs idées… Sans blague ! Et même que ça ferait des morts… Sandec !
Eh bien oui, c’est ainsi. Tout le monde ne rêve pas de finir trader à Wall Street ou de gagner au loto. Après, chacun selon ses rêves ou ses idéaux. Dans les années 60 du siècle dernier, les gosses de bourgeois appelaient révolution et lutte armée de leurs vœux. Pour des Serge July, des André Glucksmann, des Benny Lévy et autres révolutionnaires de Foire du Trône, la démocratie était tenue pour un « vice bourgeois », tandis que la révolution se trouvait au bout du canon.
Quel pastis ! Pour aller court, c’est toute l’histoire de Dominique Raimbourg, relatée par Libération de ce lundi dernier. Un député socialiste de Loire-Atlantique, magistrat vétilleux, ambiance Robespierre, qui se replonge dans ses souvenirs de djihadisme trotskiste, lorsque membre de l’AMR, Alliance marxiste révolutionnaire : « Ils avaient tous des pseudos de héros révolutionnaires. Je trouvais ça ridicule, alors j’ai choisi Zorbec le Gras. De toute façon, on ne s’en souvenait jamais. Au téléphone, ça donnait : Ici, le commandant Machin. Qui ? Ah, c’est toi Gérard ? » Au fait, le Dominique Raimbourg en question n’est autre que le fils d’André Raimbourg, plus connu sous le pseudonyme de Bourvil.