Non content de susciter la désaffection quasi totale des Français, le gouvernement affronte désormais la fronde d’une partie des députés de la majorité. Ce groupe « factieux » (selon le champ lexical consacré par Manuel Valls à l’égard de ses adversaires politiques) a dévoilé des propositions sociales et fiscales divergentes de celles comprises dans le budget rectificatif présenté par le gouvernement.
Considérant que le budget rectificatif aggraverait les inégalités par un trompeur souci d’efficacité, ils remettent en cause la politique de rigueur et souhaitent réorienter la fiscalité vers plus de justice sociale. Ils estiment, en outre, que le problème majeur de la France contemporaine tient en une « insuffisance de la demande ». Pour corriger le tir, les frondeurs (comprenant notamment Christian Paul et Pouria Amirshahi) proposent un « rallumage de la consommation » en soutenant le pouvoir d’achat des ménages de 11,5 milliards d’euros supplémentaires tout en respectant les objectifs budgétaires. Ils s’inspirent directement du Premier ministre italien Matteo Renzi.