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De quel style d’action faut-il faire une nécessité aujourd’hui ?


Quand la crise avant d’être financière est d’abord humaine et spirituelle que faut-il faire ? « Prendre le pouvoir », ensuite on verra disent certains. N’est-ce pas là un idéalisme inconséquent ? En vrai, par où faut-il commencer ?

Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre II de la cinquième partie, « Un certain style d’action » (p. 243 à 246), décrit avec méthode les 3 degrés d’une action de soutien nécessaire à une vraie transformation du « politique » pour la France. Il en fit l’objectif d’Ichtus. Extraits :

« Un certaine forme de l’action semble d’autant plus précieuse à l’heure actuelle qu’elle est, à la fois, très importante comme telle et particulièrement négligée… Car pour l’instant il s’agit moins de promouvoir une organisation que de préconiser une méthode, faire adopter une stratégie. Quel que puisse être l’organisme ou le secteur auquel on appartient. Style d’action qui devrait subsister, quels que soient les vicissitudes, succès ou échecs des divers partis, associations, initiatives, etc.

Action de vigilance, de rééducation, de concertation permanenteŒuvre auxiliaire par excellence ayant pour but non seulement de réconforter, consolider, dynamiser tout ce qui mérite de l’être et existe déjà, mais encore de susciter, d’aider à naître, d’assister dans leurs premiers moments les organismes ou initiatives souhaitables.

Entreprise dont les opérations pourraient être à trois degrés.

1° degré à l’échelon individuel. 

Celui de l’aide à apporter, du surcroît doctrinal à fournir, des conseils stratégiques ou tactiques à donner à l’échelon individuel. Autant dire : A l’ami isolé, à l’élément de passage qui, armé de la référence ou de l’argument souhaités, risque de ne plus reparaître. Pour humble qu’il soit, le travail à ce degré est très important, car il assure

  • le recrutement fondamental,
  • le renouvellement des bases,
  • la découverte d’éléments nouveaux.

Même si les contacts y sont individuels, s’ils paraissent fragiles et décevants, il est inadmissible d’en négliger le soin car, de la rencontre d’un seul homme peuvent découler des possibilités d’action considérables.

2° degré à l’échelon de groupes constitués. 

Celui de l’aide à apporter, du surcroît doctrinal à fournir, des conseils stratégiques ou tactiques à donner, non plus à un échelon individuel et inorganique, mais à des associations, partis ou groupes.

  • Soit que ces groupes, associations ou partis existassent bien avant l’aide ou les conseils apportés...
  • Soit qu’ils aient trouvé dans l’offre de ces conseils et de cette aide le principe de leur fondation.

Il va sans dire que la suprématie de l’action à ce second degré tient à ce qu’elle s’effectue à une échelle plus vaste, plus institutionnelle, qu’elle y est plus méthodiquement constante… Beaucoup plus féconde par là même. C’est à ce degré que s’effectue cette jonction (cette fécondation) dont nous avons parlé entre la doctrine et l’expérience.

C’est à ce degré que peuvent et doivent être soutenus les véritables responsables de ces communautés naturelles qui sont légion, qui ont les vraies responsabilités sociales. Mais qui pourtant reculent. Parce qu’il leur manque ce surcroît de formation doctrinale, culturelle, stratégique et tactique indispensable à la pleine efficacité politique et sociale.

3° degré pour la concertation et la solidarité des groupes.  

Celui plus particulier de la formation, de la concertation..., de l’entretien, du renouvellement de cette élite dont nous venons de parler.

Elite d’hommes sans laquelle le travail aux deux premiers degrés serait inconcevable. A ce troisième degré, donc, doivent être réservés la formation méthodique et intense, l’éducation, la concertation, l’entretien psychologique, moral, spirituel de ceux qui, ayant compris l’importance capitale de ce style d’action civique multiforme, tiennent à se donner plus consciemment, plus volontairement à la synchronisation, à la mise en place de l’organisation polyvalente exigée par la nature même du style d’action proposé…Le caractère plus marqué des militants de ce troisième degré doit être un goût particulièrement vif pour lapolyvalence des services, un sens aigu de la complémentarité des initiatives, l’intelligence des synchronisations plus larges de l’action. Même s’il apparaît que ces dernières n’intéressent pas directement le secteur particulier de chacun. Autrement dit : la grande obligation à ce degré, après le soin d’une formation personnelle plus rigoureuse, est de s’y sentir solidaire de tout ce qui peut aider la Cause que l’on se fait un devoir de servir.

Devoir pour chacun d’entretenir au fond de son cœur l’équivalent - au plan civique ! de cette préoccupation quotidienne et universelle qui faisait écrire à saint Paul, dans sa deuxième Lettre aux Corinthiens ( XI-28, 29). : « Il y a ce qui me préoccupe chaque jour, le souci de toutes (les Eglises) »… Ce troisième degré doit être celui des serviteurs publics par excellence, celui des agents de liaison du combat civique, celui des animateurs irréductibles de la concertation la plus large possible contre le totalitarisme moderne. » A suivre …

Lire et télécharger dans son intégralité l’Action au chapitre II de la cinquième partie, « Une élite d’hommes » dans l’Action de Jean Ousset. Pour rejoindre une initiative qui corresponde à vos « talents » contacter le service d’information d’IchtusCe livre l’Action de Jean Ousset est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

Le Salon Beige

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