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Quelques violences endurées par les CRS

Atlantico a pu consulter des rapports de police sur la manifestation qui a dégénéré à Barbès :

"[...] les membres de la CRS n° 31, celle de Darnetal (Seine-Maritime) a connu de durs moments. Alors qu’elle se trouvait en mouvement à 15 heures 30, sur le boulevard Barbès, littéralement assommée de jets de bouteilles de verre, elle a dû répliquer et lancer des grenades. 

C’est ainsi qu’en 3 heures de temps, les hommes de la CRS n° 31 ont lancé 380 MP7 - des grenades qui comportent 7 petits pots prêts à exploser - et utiliser un dispositif qui permet d’envoyer une grenade à 100 mètres. Preuve que les 68 policiers de cette CRS ont fait face à des individus particulièrement tenaces, n’ayant peur de rien.

Du côté des policiers, les dégâts physiques sont considérables. 34 d’entre eux - soit la moitié de l’effectif - ont été sérieusement contusionnés. Cela va d’une douleur aux oreilles à un avant-bras esquinté en passant par une jambe ou une épaule couverte de bleus. Quant aux dégâts matériels, ils se passent de commentaires : boucliers fendus,  jambières détruites, visières cassées ou fendues, casques perdus etc… La CRS n°21 en provenance de Limoges en poste du côté du boulevard Magenta a même eu un de ses policiers mordus à l’oreille. Pour sa part, la CRS n° 44 de Joigny (Yonne) qui se trouvait du côté du Boulevard Beaumarchais avant d’avancer vers la rue du Temple, si elle n’a pas utilisé la force, a  interpellé deux personnes rue Sainte-Croix-de-La Bretonnière. Motif : jet de projectiles et participation  à un attroupement non autorisé. Arrestation inutile. Une heure plus tard, les deux personnes étaient libérées sur ordre du commissaire d’arrondissement.

En revanche, du côté du boulevard de La Chapelle, la CRS n°10 du Mans a connu des moments délicats. Vers 16 heures, ses fonctionnaires reçoivent des tas de projectiles parmi lesquels des barres de fer.  "L’agression est  violente", note le commandant dans son compte-rendu. Des conteneurs lacrymogènes sont utilisés. Les manifestants sont repoussés. Moments tout aussi délicats pour la CRS n° 9 de Rennes, qui, stationnée boulevard Rochechouart tente de contenir dès 14 heures 50 une cinquantaine de militants du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Les choses ne se passent pas trop mal. Même si cinq minutes plus tard un individu monte sur un échafaudage, un drapeau palestinien à la main. A 16 heures 50, accès de fièvre : une cinquantaine de manifestants pro-palestinien débouche de la rue de Clignancourt pour rejoindre le boulevard Rochechouart. Un barrage tente de les  dissuader. Insuffisant pour les décourager.

A 17 heures 10, des projectiles commencent à voler. Une minute plus tard,  réplique des forces de l’ordre qui utilise une grande MP7 - la grenade à sept pots explosifs - Interpellation de manifestants. 17 heures 20, situation à nouveau tendue. Et nouvelle utilisation d’une grenade MP 7. Suivie d’une autre à 17 heures 36. D’une autre encore à 17heures 38. D’une quatrième à 17 heures 40. D’une cinquième à 17 heures 43.

Une fois encore, les policiers de la CRS 9 ont trinqué. Douze d’entre eux sont en mauvais état. Une cervicale douloureuse pour l’un, une coupure sur le crâne pour l’autre. Certains souffrent de l’épaule, des genoux ou du tibia. Les esquintés sont du côté des CRS. Quatre individus ont été interpellés, deux pour rébellion, deux pour jet de projectiles sur les forces de l’ordre.L’un d’entre eux, qui ne doute de rien, semble avoir volé le portable d’un policier. Lequel va porter plainte. Cette fois, pas de clémence  en vue. En principe ! Quelle journée que ce 19 juillet !"

Michel Janva

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