Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bloc-notes de L’AF 2891 : La leçon de Bouvines

HOLLANDE A PERDU LES FRANÇAIS

Ce 14 juillet au matin, c’est un silence de mort, entrecoupé de quelques sifflets et huées appelant à sa démission, qui l’ont accueilli, lorsqu’il est apparu, debout dans sa voiture, sur les Champs-Elysées.

Des sifflets qui ne faisaient que rendre encore plus impressionnant ce silence glacial : pas un applaudissement. Seul résonnaient sur le pavé les sabots des chevaux des gardes républicains. L’homme était immobile, raide, le regard vide. Infiniment seul, en dépit du chef d’état major des armées, présent à ses côtés. Il ne se fait plus aucune illusion, et cela se voit.

Oui, il a perdu les Français. Enfermé dans un déni permanent de réalité, comme cette annonce d’une reprise fragile, ce même 14 juillet, qu’il est le seul à entrevoir, il cristallise, à juste titre, d’ailleurs, puisque nul ne l’a contraint à exercer ses fonctions, plus encore qu’un mécontentement, une déception généralisée devant ce qu’il incarne : un Etat qui a renoncé.

DES ÉLITES QUI TRAHISSENT

Faire des sacrifices, les Français y seraient prêts, quoi qu’en disent les oligarques et leurs porte-parole, profiteurs du régime mais donneurs permanents de leçons, devant le prétendu refus de nos compatriotes de voir remis en cause leurs « acquis ». La France serait « irréformable » ! De là viendraient tous nos maux ! Encore faut-il savoir pour quoi, voire pour qui, accepter des sacrifices. Quand les élites passent leur temps à dénigrer la nation, à désintégrer la société, à diffamer son histoire ou à saper les fondements de sa cohésion, quand elles promettent, le plus rapidement possible, un traité transatlantique qui soumettra les Français aux intérêts américains et à la loi d’airain d’un marché dominé par le dollar, comment croire à leur souci du bien public, comment supporter qu’elles demandent à ceux-là même qui auront le plus à souffrir des conséquences de leurs reniements, de faire les sacrifices nécessaires ?

LE TROU NOIR DE LA LAÏCITÉ

Comment croire aussi nos hommes politiques lorsque, droite et gauche confondues, ils appellent à l’interdiction de manifestations sous prétexte de refuser l’importation sur notre sol de conflits étrangers, quand on sait qu’ils ont méthodiquement organisé, depuis plus de quatre décennies, via une immigration galopante, la communautarisation de notre pays, l’effacement de sa culture, le rejet de sa civilisation ? Il faut « faire France », disent les uns, dans le reniement de la langue et de l’histoire nationales, après que les autres ont plaidé que la France « dont nous défendons les couleurs [...] c’est une France à laquelle chaque nouvel arrivant, chaque nouveau Français apporte son histoire, les richesses de son origine, sa contribution » — nous ne rappellerons jamais suffisamment ces mots de l’imposteur Sarkozy.

Comme le rappelait Marie-Madeleine Martin, dans son admirable et plus que jamais indispensable Histoire de l’unité française, si nos rois « acceptaient d’assimiler le plus promptement possible aux régnicoles [ie : les natifs], les nouveaux venus qui montraient leur accord avec nos coutumes et nos lois, et leur désir de s’intégrer dans la famille française, encore fallait-il le secours du temps, la preuve d’une longue fidélité ou l’éclat de quelque service extraordinaire pour justifier cette adoption. Le père de famille ne perdait jamais de vue l’intérêt premier de ses proches, s’il restait capable de se reconnaître comme membre du genre humain »... Mais à quelles coutumes ou à quelles lois peuvent s’assimiler de nouveaux venus, voire des immigrés de deuxième ou troisième génération à qui on n’a toujours pas appris ce qu’était être Français, lorsque ces coutumes ou ces lois se résument à une laïcité pensée comme la négation même de la France ancestrale, véritable trou noir où s’est désintégré le corps spirituel de notre pays, au profit d’une abstraction aussi indigeste que nihiliste ? Plus simplement, quelle signification peut avoir une nationalité qui est bradée ? Et fait l’objet de soldes permanents ?

LA LEÇON DE BOUVINES

La France est à la croisée des chemins. Entre des partis politiques qui étalent sans fard leur putride décomposition, des élites dont les Français n’attendent plus rien, un Etat qui a renoncé publiquement à assumer le bien public, une Europe qui exprime avec cynisme son asservissement, il est vrai originel, à l’empire américain, et un monde qui devient d’autant plus dangereux, que la France n’y fait plus entendre une voix différente, d’équilibre des puissances, mais a rejoint le camp atlantiste, il ne peut être question de nous masquer les raisons de nous inquiéter. Il y a cent ans, l’impérialisme allemand déclarait la guerre la plus dévastatrice de l’histoire européenne, sans que la république française ait su préparer un conflit, pourtant prévisible. Aujourd’hui, l’impérialisme américain souhaite enfermer les Européens dans une logique de blocs où, nous Français, avons tout à perdre car cette logique est la négation même de notre politique millénaire de refus de se soumettre à la loi des empires.

Au contraire, s’appuyant sur un peuple qui manifestait pour la première fois de manière aussi flagrante son unité, Philippe-Auguste remportait le 27 juillet 1214 la bataille de Bouvines, « [s’occupant] d’en finir avec les alliés que Jean sans Terre avait trouvés en Flandre lorsque l’empereur Othon s’avisa que la France grandissait beaucoup. Une coalition des rancunes et des avidités se forma : le Plantagenêt, l’empereur allemand, les féodaux jaloux de la puissance capétienne, c’était un terrible danger national. Si nous pouvions reconstituer la pensée des Français en l’an 1214, nous trouverions sans doute un état d’esprit assez pareil à celui de nos guerres de libération. L’invasion produisait déjà l’effet électrique qu’on a vu par les volontaires de 1792 et par la mobilisation de 1914. » (Jacques Bainville, Histoire de France)

En 2014, la situation est plus critique que jamais. Nous n’avons plus de roi, mais une république redevenue acéphale ; les vassaux des impériaux et des féodaux ont soumis l’Etat ; quant aux Français, s’il est criminel de croire qu’ils ont perdu les qualités de leurs ancêtres, la république leur a fait perdre leur unité. Plus que jamais, il est de notre devoir de concourir à l’armement moral de nos concitoyens en ces temps incertains pour le pays. Et de préparer le retour du roi. Car nous avons besoin d’un nouveau Philippe Auguste pour soumettre les ennemis de la France, tant de l’intérieur que de l’extérieur, avant qu’un nouveau saint Louis, petit-fils du précédent, ne redonne à notre pays le vrai visage de son universalité.

François Marcilhac - L’AF 2891

http://www.actionfrancaise.net/craf/?Bloc-notes-de-L-AF-2891-La-lecon

Les commentaires sont fermés.