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Il y a un siècle, la république achevait le peuple de France...

Il y a un siècle de cela, la France entrait en guerre contre l'Allemagne et de ce fait, elle rentrait également dans ce qui allait devenir la première Guerre Mondiale. Un siècle plus tard lorsque l'on regarde ce qu'est devenu la France et les français en comparaison de ce qu'était justement la France en 1914, on ne peut que s'attrister de voir à quel point le sacrifice des poilus, si grand fut-il, n'a pas servi à grand chose.

Ils n'étaient que de simples paysans, des artisans, des roturiers, ils étaient la France d'hier, la France profonde. Ils incarnaient encore à cette époque, l'image de ce peuple ancestrale qui bâtit 1500 ans d'histoire aux côtés de tous nos Rois. C'est plus d'1,5 millions de ces français du début du siècle dernier qui périront dans cette guerre infernale que fut la guerre de 1914 1918.

Il faut dire qu'ils n'avaient guère le choix ces pauvres français de 1914, car malheureusement ils étaient en république. Et le propre de ce régime est d'obliger les fils de France à aller se faire massacrer sans leur demander leur avis. C'est ce qu'on appel plus couramment la fameuse mobilisation générale. A l’époque des Rois, il n’y avait pas de mobilisation générale. Au Moyen-Âge seul les nobles et les seigneurs avaient le droit de faire la Guerre. Plus tard c’est un système de recrutement dans les campagnes qui permit de grossir les rangs des régiments en fonction des besoins de l’armée. Le paysan avait le choix d’aller se battre ou non. Avec l’arrivé de la république, c’est la conscription qui règne, de 18 à 60 ans, on peut être envoyé à la mort, depuis la fameuse levée en masse des 300 000 hommes en 1793, contre lequel s’était insurgée la Vendée. Du reste, quand on a plus d’homme on mobilise les adolescents comme le fera Napoléon avec ses « Marie-Louise », qui seront décimé à Leipzig ! Anatole France dénonçait lui-même ce système en ces termes : « La honte des républiques et des empires, le crime des crimes sera toujours d’avoir tiré un paysan de la paix doré de ses champs et de sa charrue et de l’avoir enfermé entre les murs d’une caserne pour lui apprendre à tuer un homme »

Une délégation du GAR s'est donc rendu sur les lieux de la bataille de Verdun sur le site de Douaumont. Quelle sensation terrible lorsque l'on se tient face à toutes ces croix qui s'étalent devant vous à perte de vue. Quant on pense qu'il y a à peine un siècle de ça, ces croix étaient toutes des hommes qui ne demandaient qu'à vivre, et aujourd'hui ils reposent dans cet ossuaire de Douaumont en conséquence des épreuves terribles qu'ils durent subir lors de ce conflit. Que dire également de cette tranchée des baïonnettes, parfaitement conservée, ou l'on distingue quelques bouts de baïonnettes, dépassant de la dite tranchée, et qu'au bout de chacune de ces baïonnettes se trouve un soldat français ! Quelle angoisse lorsque vous regardez autour de vous, toutes ces collines encore recouvertes de cratères d'obus, cette ambiance lunaire malgré la végétation qui a largement repoussée depuis. Combien de morts pour une seule de ces collines se dit-on soudain...

Quel sentiment d'injustice quand on songe à ce sacrifice, et de savoir qu'à peine vingt ans plus tard une seconde guerre éclatera afin d'achever pour longtemps cette Europe historique qui fut si terriblement écorchée vive durant ce premier conflit. Et surtout, quelle terrible frustration de voir, un siècle plus tard, ce que sont devenus les arrières petits fils de ces valeureux soldats sacrifiés pour la gloire de la république, de l'argent et des intérêts étrangers ! Que vallons-nous face à tous ces hommes ? Et surtout quel héritage allons-nous transmettre aux générations futures ? Il aura fallut un siècle pour finir d'achever ce que la révolution de 1789 avait entamé, à savoir, la destruction de la France dans sa réalité historique, culturelle et religieuse, afin de la supplanter par une France idéologique incarnée par la république, son avatar marianne, et les Droits de l'Homme. L'agonie de la France a commencé en 1789, mais celle du peuple français a commencé en 1914, pour en arriver à ce que nous sommes aujourd'hui !

Nous verrons bien ce que l'avenir nous réservera en matière de conflit, mais n'oublions jamais que ce qui a fonctionné dans un sens peut fonctionner dans l'autre. Certains ont profité des deux conflits mondiaux pour nous mettre à genoux, alors il ne tiendra qu'à nous de profiter des futurs événements qui façonneront notre histoire, pour nous relever définitivement, pour la gloire de nos enfants, mais aussi et surtout pour celle de ceux qui furent sacrifiés inutilement au détriment du pays pour lequel ils se sont battus. De ce pays qui les a vu naître et mourir et qui exige de nous tous d'être à la hauteur.

G.A.R.

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