La première offensive sur l’Alsace touche à sa fin.
En ce 13 août 1914, la première offensive sur l’Alsace touche à sa fin. Le plan de l’état-major français prévoyait une offensive générale de nos armées, avec notamment l’objectif de pénétrer brusquement en Alsace par le sud, de se porter en hâte sur Colmar et Schlestadt (Sélestat), de détruire les ponts du Rhin et de masquer Neuf-Brisach. Il faut l’avouer : c’est plutôt un échec car la ville de Mulhouse a été reprise par les troupes impériales qui tiennent bien leurs positions sur la frontière. Ces dernières tentent une manœuvre de diversion en attaquant Bréchaumont (Haut-Rhin) et Chavannes-les-Grands (Territoire de Belfort), espérant ainsi s’ouvrir la route de Belfort. Mais elles sont repoussées, en particulier par le 260e régiment d’infanterie qui stationne à proximité et par les 22e et 24e compagnies du 235e RI qui sont installées dans les bâtiments du Moulin de la Caille. Les Allemands se ruent sur le moulin. Le combat, en corps à corps, s’engage, les uns défendant vaillamment leurs positions, les autres tentant de gagner de précieux mètres. Devant le nombre, les 235e et 260e RI doivent se replier.
En revanche, le 243e RI tient toujours Montreux-Vieux, entre Chavannes-sur-l’Étang et Chavannes-les-Grands. Les Allemands occupent alors Montreux-Jeune (en face de Montreux-Vieux). Mais ils ne restent que quelques heures à peine, car ils craignent un retour des troupes françaises. Finalement, ils se retirent sur Dannemarie. Du côté des poilus, l’essentiel est acquis, les « boches » ne gagneront pas Belfort. Pour cela, les troupes françaises ont encore payé le prix fort : 800 soldats tués et blessés. Mais l’ennemi compte 2.000 hommes hors de combat.