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Une femme violée à son enfant : « Je suis si heureuse de t’avoir eu ! »

« Je suis si heureuse de t’avoir eu ! » Ce furent les mots de ma mère le jour de mon anniversaire, 25 ans après que je l’ai rencontrée, 44 ans après qu’elle ait cherché à m’avorter dans des avortoirs illégaux de ruelles désertes, et 44 ans ½ après s’être fait enlevée et violée par mon père qui la menaçait avec un poignard.

C’était une journée aigre-douce car ma mère m’appelait pour me souhaiter joyeux anniversaire, mais aussi pour m’annoncer la mort de ma grand-mère. Nous nous apprêtions à raccrocher quand maman s’exclama soudain qu’elle avait une chose urgente à me dire : « je suis si heureuse de t’avoir eu ! ». Elle ne pouvait pas dire qu’elle était heureuse d’avoir choisi de m’avoir, car ce n’était pas le cas. Elle m’avait clairement expliqué des années auparavant que si l’avortement avait été légal elle l’aurait fait sans hésiter. A vrai dire, elle a essayé de le faire deux fois ! Jusqu’au jour où une de ses nièces tomba enceinte de façon imprévue et elle réalisa l’importance de la vie.

Ma mère a souvent été interviewée pour raconter cette histoire, et témoigne « maintenant j’ai cette fille merveilleuse et le soleil brille en elle ! » ; cela fait tant de bien de l’entendre dire cela de moi ! Mais lorsqu’elle me l’a dit à moi directement pour mon anniversaire, ce fut le plus beau présent que j’ai jamais reçu, -enfin, mis à part le don de la vie et celui d’avoir un anniversaire à célébrer !

Il y a tant de gens qui pensent qu’un enfant comme moi doit être la pire chose qui ait pu arriver à ma mère – non pas le viol, mais la grossesse qui s’ensuivit, comme un « souvenir horrible du viol ». Mais ce n’est pas ce que je suis. Le jour de la mort de sa mère, maman a vu en moi l’espoir et la guérison dans sa vie. Au moins elle a une enfant à qui elle peut exprimer tout ce qu’elle ressent. Je pense aux millions de femmes pour qui changer d’avis sur l’avortement est une prise de conscience douloureuse d’une opportunité disparue, et je pleure avec elles. Et je pense aussi aux enfants qui étaient planifiés et désirés mais qui n’ont jamais entendu de paroles si profondes de la part de leurs mères. Encore pire sont de rares mères qui sont si détruites qu’elles disent à leurs enfants « j’aurais dû t’avorter ! » ; instinctivement, nous savons combien il est horrible pour une mère de dire une telle chose. Qui pourrait bien faire l’éloge d’un tel cœur ?

Les gens me demandent souvent combien il doit être difficile pour moi de partager cette histoire douloureuse, et si j’aurais préféré ignorer la vérité de ma conception et le fait que j’ai frôlé la mort de près aux mains des avorteurs. Je leur réponds « Aucunement ! c’est mon histoire et Dieu l’utilise pour Ses fins. Généralement je parle à des gens pro-life, mais qui font du viol une exception. Alors j’entends des gens me dire que mon histoire a changé leur opinion pour toujours sur ce sujet, et je reçois cette rare bénédiction d’entendre cette phrase « bénis-sois tu d’être née ! ». Je me sens privilégiée alors je dis cette phrase à mes amis lors de leurs anniversaires, vous n’imaginez pas le nombre de gens émus qui me répondent « personne ne me l’avait jamais dit. »

Nous devons nous le dire mutuellement parce que c’est cela un anniversaire – c’est la célébration du fait que vous soyez né ! vous êtes unique, irremplaçable, dessein de Dieu avec une mission et appelé à être une bénédiction, peu importe les circonstances. Si vous êtes un papa ou une maman, n’hésitez pas à dire à vos enfants combien vous êtes heureux de les avoir eu – pas de par votre propre choix ou planification, mais faites leur le don de savoir qu’il y a un plus grand dessein dans leur vie, bien au-delà de vos intentions personnelles, et regardez-les faire leur envol !

 Source (traduction : Le Salon Beige)

Le Salon Beige

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