Arnaud Montebourg y croit, il est convaincu qu’il a un « destin national », qu’il n’est pas un homme comme les autres. Tous les matins en se rasant, il contemple dans son miroir le reflet d’un grand président. N’allez pas penser qu’il est un narcisse plus mégalomaniaque que les autres, il ne l’est pas plus que François Hollande, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé. Le point commun de tous ces hommes est d’avoir une ambition démesurée par rapport à leurs moyens réels ; mais surtout une éthique individuelle indigne des fonctions qu’ils occupent ou envisagent.
Ce week-end, Arnaud Montebourg revêtait, au cours de son université d’automne, les habits de chef de courant d’une coterie « rebelle » (pardonnez-moi l’expression) du Parti socialiste. L’homme se veut « citoyen engagé » au service de la « réinvention de la gauche » pour laquelle « il y aurait beaucoup à faire », selon des propos rapportés par Le Point.