Tout se passe comme si notre monde jouissait de pratiquer un amour qui donne chaque année son bataillon de petits morts...
Le nouveau site féministe « Macholand.fr » s’indigne d’un article de la dernière édition du Dico des filles :
« La maison d’édition Fleurus n’y va pas par quatre chemins. En défendant le droit à l’avortement, on porterait atteinte à la vie humaine. Rien que ça. »
Pourtant, à l’évidence, disposer de son corps lorsqu’il abrite un autre corps porte atteinte à une vie. L’argumentaire actuel des féministes en faveur du droit d’avorter m’inquiète surtout à cause d’un défaut majeur : il met en danger le droit des femmes à l’intégrité physique, car il repose sur la sacralisation de la sexualité et la reconnaissance d’un droit aux relations sexuelles.
Pour justifier le droit d’avorter, Simone Veil affirmait que la contraception allait en réduire à néant l’usage. Aujourd’hui, l’usage paraît aller de soi, il convient de dire que l’avortement est normal, qu’il n’y a « pas trop » d’avortements. Il s’agit d’un changement capital de perspective : du rejet à l’acceptation, à la normalisation de la mort… rien de moins.
Selon l’argumentaire actuel pour l’IVG, grâce à la contraception, la sexualité est déconnectée du don de la vie, donc elle est et doit être libre, donc l’avortement doit être libre. Or, le postulat de base est faux, l’argumentaire contradictoire. La sexualité n’a jamais été déconnectée du don de la vie… puisqu’il arrive des conceptions inattendues même sous contraception. Si l’IVG est demandée, c’est bien parce que la sexualité ne peut pas être réellement libre.