Après des années de domination romaine, arabe, turque, française, la Tunisie a enfin élu son président. Ce, après une longue éclipse pas toujours démocratique, incarnée par Habib Bourguiba, père de l’indépendance, puis par Zine el-Abidine Ben Ali, finalement chassé par son propre peuple.
Si l’on résume : après 2011, la « révolution de jasmin » annonce les divers « Printemps arabes », expression de journalistes occidentaux, mais ne recouvrant que de loin les spécificités de cet Orient si complexe. Et aujourd’hui ?
Au terme d’un week-end de recomptage, quel est donc le lapin sorti du chapeau ? Il y avait deux candidats en lice, tous deux issus de la gauche laïque et nationaliste : Moncef Marzouki, le président sortant, et Béji Caïd Essebsi, élu avec 55,68 % des suffrages.