Les déclarations verbales d’amour envers l’Europe ou la jeunesse ne trompent plus personne, car seules comptent les preuves d’amour qui engagent de nouvelles générations de citoyens.
Les peuples européens semblent avoir perdu la foi et la confiance dans l’Union européenne. Les raisons, multiples, en sont évidentes. Les citoyens n’acceptent plus de subir la contrainte d’une Europe juridique, financière, institutionnelle. Les structures, les procédures, les règlements ne sont plus de nature à entretenir l’enthousiasme de la jeunesse tentée de se détourner de l’idéal européen.
Il importe de retrouver l’esprit des pionniers qui dans les années 1950 ont fondé la construction européenne sur des réalisations concrètes et sur une culture de réconciliation et de civilisation. Ainsi la Communauté économique du charbon et de l’acier, l’Euratom, plus tard Airbus et la fusée Ariane, ont fait naître l’espoir d’une nouvelle société humaniste, éloignée de la finance et d’une mondialisation sauvage.