Trois militants anti-esclavagistes de Mauritanie, dont l'ex-candidat à la présidentielle Biram Ould Dah Ould Abeid (photo), ont été condamnés hier à deux ans de prison ferme.
Président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, Biram Dah Abeid dénonce la subsistance de pratiques esclavagistes en Mauritanie. Il n'hésite pas à dénoncer le fait que les Maures, largement minoritaires en Mauritanie, se considèrent comme des blancs, des "beïdane", et appellent les noirs les "soudan", terme synonyme d'esclave.
Est-il besoin de rappeler que la Mauritanie est un Etat islamique fondé sur un islam sunnite de rite malékite, ayant en préambule de sa constitution les termes suivants :
- « La Mauritanie est une République islamique »
- « L'Islam est la religion du peuple et de l'État »
- « Le chef de l'État est de religion musulmane ».
L'esclavage avait été aboli en 1905 dans une Mauritanie alors colonie française, puis en 1960 lors de l’accession à l’indépendance du pays. Cette pratique est cependant toujours d'actualité, classant la Mauritanie en tête des pays esclavagistes du monde africain. Un gouvernement... islamique, qui cautionne une pratique... islamique : quoi de plus normal ? Mais attention, soyons sérieux, padamalgam.