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Laïcité et islam : je t’aime, moi non plus

Une nation dont le seul principe fédérateur est la laïcité souffre d’un vide spirituel qui la fragilise, analyse le philosophe dominicain, Thierry-Dominique Humbrecht.

 

Au-delà de la tragédie des attentats et de la mobilisation nationale, les discours laissent percer des enjeux. Leurs entrelacs jusqu’à l’ambiguïté vont se répercuter longtemps. La manifestation n’a pas seulement été portée par l’émotion, elle l’a représentée. Le gouvernement et les médias l’ont même suscitée, en la déclarant telle dès le début, la modelant ainsi avec une maestria qui serait impressionnante si elle n’avait bénéficié de tels moyens, qui rendaient la tâche aisée.

C’est sous l’angle de la réponse émotionnelle qu’il fallait prendre parti. Le slogan « Je suis Charlie », opportunément universalisé, traduisait lui aussi un unanimisme rare. La raison de son succès, outre le désir de chacun de s’associer à une légitime protestation, est la pauvreté de son contenu, fondé sur une identification fusionnelle aux victimes, sans réflexion et surtout sans objet. Cette manifestation fut unique par son ampleur mais aussi par son absence de but. Elle était motivée par le refus du terrorisme et par l’affirmation de la liberté démocratique mais elle n’avait pas de but, comme c’est le cas d’habitude pour obtenir quelque chose ou l’empêcher.

Reste l’émotion collective, alliée d’un jour mais alliée dangereuse lorsqu’elle est seule. Elle sert toutes les manipulations, sur fond de faiblesse du discours rationnel, lequel suppose au contraire motifs, distance et critique. Les fascismes savaient la force de l’émotion collective et en usaient. Les médias devraient devenir plus responsables dans leur maniement de l’émotion des masses.[...]

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http://www.actionfrancaise.net/craf/?Laicite-et-islam-je-t-aime-moi-non

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