M. Frédéric Barbier est incontestablement le gagnant technique de l’élection du Doubs, mais le vainqueur moral est son adversaire et cela n’échappe à personne.
Élu à l’arraché dans la 4e circonscription du Doubs, M. Frédéric Barbier s’est refusé dimanche soir à « pavoiser ». M. Barbier est un sage. Pour pavoiser, il faut un drapeau, et M. Barbier, entre les deux tours, avait judicieusement mis le sien dans sa poche en évitant de se réclamer du Parti socialiste et se bornait à faire appel à l’ensemble des « républicains ». Mais surtout, s’il faut désormais additionner l’investiture du PS, le soutien des écologistes, du Front de gauche, de l’UDI et d’une partie de l’UMP pour plafonner à 51 %, c’est dire si les vieux partis ont du plomb dans l’aile.
Mme Sophie Montel, quant à elle, ne bénéficiait d’aucun report, d’aucune recommandation extérieure, même pas celle de M. Juppé, et c’est sous sa seule couleur, le Bleu Marine, que d’un dimanche l’autre elle a gagné seize points et six mille voix pour terminer à une très courte tête d’un vainqueur à bout de souffle.