Le problème avec l’émotion en politique, c’est qu’elle est volatile, instable. Elle ne dure pas. C’est une erreur de trop compter sur elle. Il vaut mieux une idéologie bâtie sur la raison qui séduira par sa lucidité et s’inscrira sur le long terme que la captation émotionnelle qui est faite de bonds éphémères.
Il était évident que les attentats de Paris allaient fédérer une France anxieuse avec ses gouvernants, aussi impopulaires étaient-ils devenus. Seulement l’après-Charlie est là, le choc dépassé et les griefs de la population sont de retour.
François Hollande continue de perdre les points de popularité acquis après attentats de janvier: selon un sondage BVA-Orange-iTELE* publié ce samedi 14 mars 2015.
Le président de la République perd 3 points de popularité par rapport à février et 7 points par rapport à janvier, n’affichant ainsi plus que 27% de bonnes opinions.
La popularité de son Premier ministre Manuel Valls recule aussi de 2 points par rapport à février et de 4 points par rapport à janvier.
*Sondage réalisé du 10 au 11 mars auprès de 1.166 personnes représentatives de la population française interrogées par internet. Méthode des quotas.