La Tunisie est le premier pays fournisseur au monde de combattants jihadistes (non irakien ou non syrien) pour l’EI. Ils seraient officieusement plus de 11 000 à avoir choisi la Libye, la Syrie ou l’Irak pour exercer la hijra et s’engager aux côtés de Daesh. Sur une population d’approximativement 11 millions d’individus, 0.1% aurait fait le pas de s’engager physiquement dans la lutte armée. On peut aisément en conclure que l’instauration de la Charia dans ce pays n’est pas le rêve de quelques énergumènes isolés mais qu’une partie non négligeable de la population tunisienne (familles, imams etc..) soutient l’État Islamique.
Avec l’attentat du Bardo, Daesh avait clairement montré que son objectif était de détruire le secteur touristique dans le pays. Pour plusieurs raisons : tout d’abord à cause des touristes non musulmans (kouffars) et de leurs comportements/moeurs sur place mais également pour déstabiliser économiquement le pays. Avec 7% du PIB (officiellement) et plus de 450 000 emplois, le tourisme est un secteur clé de l’économie tunisienne. Rien de mieux pour l’EI de voir s’écrouler le tourisme. Affaiblissant ainsi le gouvernement et sa capacité de réaction, les combattants de l’EI pourraient ainsi rêver d’une implantation militaire dans le pays.
Cet attentat au début de la saison estivale vient d’achever le tourisme pour de longues années dans le pays.
Des centaines de milliers d’emplois seront détruits, le chômage et la paupérisation exploseront. Face au désespoir, certains tunisiens continueront de garnir les rangs de Daesh au Cham et en Libye et les autres se tourneront vers « les pays riches ». En effet, le risque d’un flux migratoire important de la Tunisie vers la France est à prévoir dans les prochains mois et les prochaines années.
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