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La crise grecque sera bénéfique si elle rend nos dirigeants avisés avant d'emprunter

D'Alain Dumait dans Les 4 vérités à propos de la crise grecque :

"[...] Si la Grèce n’honore pas les échéances de remboursement de ses prêts et des obligations émises à son profit par le FMI et la BCE, elle ne sera pas la première dans l’histoire, mais elle sera la première au sein de la zone euro. Ce qui aura un coût, au final, pour les contribuables de la zone. La solidarité n’est jamais gratuite… Cela constituera aussi une première : sortir de l’euro ne sera plus tenu pour impossible, ni forcément épouvantable. La première victime de cette crise – après les contribuables – est donc l’idée même de l’euro, dont la pérennité est contestée dans l’esprit de tout un chacun. Que pèsent d’ailleurs 13 ou 14 années de monnaie commune à l’échelle de l’histoire ? Dont on sait qu’elle se venge toujours de ce qu’on prétend bâtir sans elle…

La seconde victime est cette notion, sans légitimité, de crédits faits à des États, qui plus est malhonnêtes. Le gouvernement grec consulte ses concitoyens sur l’austérité. Bien.Mais ont-ils été consultés sur les engagements que prenaient en leur nom les politiciens précédents ?Pour que ces emprunts fussent légitimes, il eût fallu qu’ils soient avalisés par chaque citoyen grec, qui aurait été alors responsable en dernier ressort sur ses biens propres… Il ne faut prêter aux États qu’autant que ceux-ci sauront, pour rembourser, fouiller dans les poches de leurs contribuables. Ce que les gouvernements grecs ont toujours fait assez mal…

Mais au fait, à quoi ont servi ces 250 milliards d’euros de dettes accumulées, d’abord par les banques commerciales, puis reprises par des entités dont les caractéristiques communes sont d’être désincarnées ?Pour l’essentiel, à booster la consommation et l’investissement public.Et presque pas à booster l’investissement productif. Quand un particulier ou une entreprise cherche un crédit, sa banque veut en connaître l’usage. Elle veut un « business plan ». Quand il s’agit d’un État, des pseudo-économistes, toujours keynésiens, prennent leurs règles à calcul, font des hypothèses de croissance, échafaudent des scénarios de prélèvements obligatoires, et font signer des politiciens qui risquent à tout moment d’être renversés, mais qui prétendent engager plusieurs générations de leurs concitoyens. Prêteurs et emprunteurs sont également coupables d’engagements abusifs, sans légitimité réelle pour signer…

Au-delà de cette crise – qui pourrait être salutaire, si elle rendait nos dirigeants plus avisés –, le problème qui point est celui de la monnaie : sa création, sa gestion, son échange… Deux observations crèvent les yeux des observateurs lucides : une monnaie internationale est encore plus utile au temps de la mondialisation qu’avant ; une telle monnaie doit échapper aux manipulations des États et être rendue aux citoyens. Seul l’or répond à ces deux exigences. Il suffit de cesser d’interdire aux banquiers de demain de faire des opérations de crédit « en or ». Ce serait assez comique qu’un gouvernement grec d’extrême gauche ouvre la voie à la banque libre et à la monnaie d’or ! D’une façon ou d’une autre, les monopoles monétaires tomberont. Comme celui des taxis et pour les mêmes raisons !"

Michel Janva

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