Quand les clandestins peuvent traîner devant les tribunaux des collectivités, on ne peut s’empêcher de se dire que quelque chose ne tourne pas rond. Une fois de plus, des droits sont accordés à des étrangers, auxquels les nationaux ne peuvent prétendre. Après douze condamnations, le conseil départemental de Loire-Atlantique est de nouveau passé devant le tribunal administratif pour refus d’héberger des mineurs étrangers…
S’agissant de mineurs, la compassion vient naturellement. L’enfer étant pavé de bonnes intentions, la loi impose aux départements, aidés financièrement pour cela par l’État, de mettre les jeunes clandestins à l’abri pendant un délai de cinq jours, le temps d’évaluer leur situation et de s’assurer de leur minorité.
Une faille qu’exploitent naturellement les jeunes « migrants », se présentant sans papiers et affirmant être mineurs pour bénéficier de ces dispositifs encore plus avantageux que pour leurs coreligionnaires. Et ils n’hésitent pas, informés par les associations de bonnes âmes, à traîner en justice les collectivités récalcitrantes.
Ainsi, ce sont encore deux jeunes hommes arrivés ces derniers jours du Bangladesh et de Guinée, qui se sont présentés devant le tribunal administratif de Nantes pour exiger du conseil départemental de Loire-Atlantique qu’une solution d’hébergement d’urgence leur soit trouvée. Une démarche qu’ont déjà effectuée douze autres jeunes mineurs étrangers isolés arrivés à Nantes par des passeurs, depuis fin juillet : à chaque fois, le département a été condamné.
Ce dernier assure que les services font « tout leur possible » tout en admettant que « le placement en chambres d’hôtel n’a, ces derniers temps, pas pu se faire, sauf pour quelques-uns. », les moyens et dispositifs existants étant saturés par l’afflux de clandestins. Au total, 265 mineurs isolés sont actuellement pris en charge par le département. Une dizaine d’autres sont contraints à se débrouiller seuls.
Me Amandine Le Roy, qui accompagne les jeunes migrants, déplore que
depuis la fin juillet, ces enfants soient livrés à eux-mêmes, dorment dans un squat, aient des difficultés pour s’alimenter. Ils arrivent ici après un voyage dans des conditions extrêmement précaires pour finalement essuyer des refus systématiques.
Rappelons à ce ténor du barreau que personne ne les a forcés à entreprendre ledit voyage, organisé par de coûteux passeurs, ce qui montre qu’ils ne sont pas aussi démunis financièrement qu’ils l’affirment. Dénuement financier supposé qui justifie que les honoraires de l’avocate soient pris en charge par la collectivité, faisant du créneau de la défense des clandestins une rente de situation, qui ajoute au scandale de la condamnation de la collectivité par des clandestins.