Libé note que la tête de liste FN en PACA arrive à attirer dans son équipe un large spectre de personnalités classées à droite :
"Marion Maréchal-Le Pen, carrefour des «vraies» droites ? A l’évidence, l’idée a désormais intégré le storytelling construit par son équipe de campagne. Elle est d’autant plus facile à vendre que, par sa «virginité politique» (le mot est d’un proche), la jeune femme se prête à toutes les projections. «Marion incarne ce pour quoi je me suis engagé au RPR il y a ving-cinq ans, explique ainsi Olivier Bettati. Sa vision libérale plaît aux chefs d’entreprise. Et, sans le savoir, elle n’est pas loin du gaullisme.» Philippe Vardon se retrouve quant à lui dans les accents identitaires de la députée qui, contrairement à sa tante, utilise sans rechigner l’expression «grand remplacement» et se définit comme«française de souche». Amaury Navarranne, enfin, voit chez elle «le symbole du combat économique et sociétal d’une droite de conviction». Autour de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, personne ne perd son temps à se prétendre «ni de droite ni de gauche».
Discours convenu ? Pas seulement. Pour le chercheur Nicolas Lebourg, Marion Maréchal-Le Pen est «la seule qui a tout compris à la Manif pour tous. Cet événement, auquel elle a participé, a mis en branle un arc des droites allant des démocrates-chrétiens à l’Œuvre française. Cet ensemble est soudé par un catholicisme identitaire et sa critique du libéralisme culturel». En pratique, «Marion Maréchal-Le Pen a joué le rassemblement depuis son arrivée dans le Vaucluseen 2012, souligne le politologue Joël Gombin. Elle a commencé par s’y rapprocher de la Ligue du Sud de l’ex-frontiste Jacques Bompard», prenant pour suppléant aux législatives un proche de celui-ci. «Elle a aussi grignoté l’électorat et de petits élus de la droite locale, dont l’identité politique est assez faible», poursuit Gombin."