Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

A qui la faute ?

Les terribles précipitations qui se sont abattues sur les Alpes-Maritimes samedi (17 morts,  quatre disparus, des centaines de millions d’euros de dégâts) ont été suivies sur place d’un formidable élan de solidarité des Français pour aider leurs voisins,  les victimes de dommages, les communes sinistrées. Signe autrement plus inquiétant de la tiers-mondisation des mœurs et des comportements dans  notre pays, de nombreux pillages d’habitations  ont été aussi signalés, la gendarmerie a d’ailleurs arrêté plusieurs  individus pris en flagrant délit… Samedi toujours,  à l’autre bout de la France, à Calais (Nord-Pas-de-Calais) et sous un grand soleil, plusieurs centaines de personnes ont  répondu à l’appel  du collectif apolitique « Calaisiens en colère ». Ce rassemblement avait pourtant été interdit la veille par Natacha Bouchart, sénatrice-maire LR  de Calais. On l’aura compris,  les habitants entendaient malgré tout manifester leur ras-le-bol devant l’invasion  migratoire de leur ville, le  laxisme,  l’impuissance des autorités, alors que les clandestins multiplient les actions  hors-la-loi pour gagner l’Angleterre.  

 Autre manifestation, autorisée cette fois, celle organisée  dimanche par une cinquantaine d’organisations immigrationnistes d’extrême gauche (Droits devant!, Lutte Ouvrière,  Réseau éducation sans frontière,  Fédération anarchiste, NPA,  EuroPalestine….) en « solidarité avec les réfugiés » et  pour réclamer « la liberté  totale  de circulation  et d’installation » ;  un des vœux  des ultra-libéraux, du   Medef et des officines mondialistes…

Un raout  qui a fait un bide (1400 personnes selon la police, 3000 selon les organisateurs), tant il est vrai que les Français dans leur très grande majorité ne veulent plus d’immigrés supplémentaires et estiment même qu’ils sont trop nombreux en France.

Incontestablement, le gros succès de cette fin de semaine (12 000 à 20 000 personnes selon les sources),  fut le rassemblement organisé hier  par la diaspora turque pour accueillir à Strasbourg le Premier ministre islamiste  Recep Tayip Erdogan. Un véritable  meeting électoral  avant les législatives  du 1er novembre,  maquillée pour la circonstance en « Rassemblement contre le terrorisme ». Le choix de cette ville, une des capitales de cette «Europe» rétive à l’adhésion  de son pays, est en soi tout un symbole…  

Lors de son passage au Zénith de Paris il y a cinq,  ans,  accueilli  comme hier par ses compatriotes dans une salle en délire, sous une forêt de drapeaux turcs, M. Erdogan avait  été très clair : «Chacun d’entre vous êtes les diplomates de la Turquie, chacun, s’il vous plaît, apprenez la langue du pays dans lequel vous vivez, soyez actifs dans la vie culturelle, sociale du pays où vous vivez (…). La France vous a donné le droit à la double nationalité: pourquoi vous ne la demandez pas ? Ne soyez pas réticents, ne soyez pas timides, utilisez le droit que la France vous donne. Prendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque». «Personne ne peut vous demander d’être assimilés. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité, personne ne peut vous dire: renonce à tes valeurs…»

Peu avant son départ pour son meeting strasbourgeois, M. Erdogan s’est livré à une critique virulente des opérations anti-terroristes menées par Moscou en Syrie pour aider le régime laïque en place : «Les actions de la Russie et sa campagne de bombardements en Syrie sont  inquiétantes et troublantes», « totalement inacceptables pour la Turquie.»

Pendant qu’islamistes et atlantistes critiquent Moscou, les miliciens des Brigades internationales djihadistes, les incultes fanatisés de  l’Etat islamique (EI) commettent l’irréparable.  Ces fous d’Allah,  a-t-on appris il y a quelques  heures par le  chef des Antiquités de Syrie, Mamoum Abdelkarim, ont pulvérisé  un des  joyaux de la cité antique de Palmyre, son célèbre Arc de triomphe. Au nom de cette volonté d’éradication de monuments, d’antiquités,  de statues  «impies» ou «idolâtres», les temples de  Bêl et Baalshamin,  dans cette même ville, ont déjà été détruits à l’explosif…

A qui la faute ? La responsabilité du Qatar,  du Koweït, de  l’Arabie saoudite  dans l’essor d’un islam totalitaire, dogmatique, agressivement prosélyte est  bien  connue. Nous l’avons vu, nous le voyons  à l’œuvre  non seulement au Proche et au Moyen-Orient, dans les communautés musulmanes vivant en Europe,  mais aussi en Afrique avec le financement par les pétro monarchies de prédicateurs wahhabites et salafistes qui ont fait reculer l’islam soufi et tolérant traditionnellement pratiqué dans toute la zone  sahélo-sahélienne. Pour ne rien dire de l’appui logistique direct qu’ils ont  apporté  à  des groupes  terroristes.

Or, si M. Erdogan tenait hier un rassemblement officiellement sur le thème de la lutte contre le terrorisme, si son gouvernement, comme celui du Qatar, aide aussi au coup par coup  la coalition occidentale, il est vrai également qu’il apporte  son soutien  ponctuel à l’Etat islamique pour faire tomber son ennemi  juré Bachar el-Assad. Un  appui que certains ambassadeurs Turcs en Afrique de l’Ouest et  Centrale  ont aussi apporté aux fanatiques  sanglants de Boko Haram.

Duplicité, hypocrisie, jeux de  billard à dix bandes…Bruno Gollnisch l’a rappelé il y a peu, cette conquête de Palmyre  par les milices islamistes, «curieusement», n’a pourtant  pas été empêchée par l’aviation de la  coalition  occidentale, américaine principalement, qui aurait pu aisément frapper les centaines de véhicules djihadistes déferlant vers cette ville qui roulaient alors à découvert dans le désert. Ce qui ne manque pas de susciter autant d’interrogations que de doutes sur les larmes  de crocodile  versées par certains  de ceux qui s’indignent des destructions  opérées, dont ils sont plus ou moins directement la cause…   

http://gollnisch.com/2015/10/05/a-qui-la-faute-2/

Les commentaires sont fermés.