Manuel Valls a donc l’intention d’expulser les « imams radicaux » et Bernard Cazeneuve entend fermer les mosquées qui « prêchent la haine ». Cela signifie que, malgré l’attentat contre Charlie, les imams radicaux avaient toujours pignon sur rue et que les mosquées où l’on prêche la haine restaient ouvertes.
Dont acte.
Voilà qui témoigne d’une mâle quoique tardive résolution ! Mais, apparemment déterminés sur la fin, ils sont muets sur les moyens et les nécessaires définitions juridiques pour fonder légalement ces légitimes interdictions.
Qu’est-ce qu’un imam « radical » ? Un salafiste ? Un intégriste ? Et qu’en est-il des imans français inexpulsables ? Où commence le radicalisme musulman, et jusqu’à quel degré est-il tolérable et à partir duquel est-il condamnable ? Le ministre de l’Intérieur a-t-il un étalon-or pour le mesurer ? Il en est de même de la « haine ».
On a compris qu’il ne s’agit pas d’interdire tous ceux qui prônent la haine et la hurlent, comme en 2002 ceux qui défilaient entre les deux tours de la présidentielle au cri de « Le Pen, salaud, le peuple aura ta peau ! » sous les applaudissements des amis de François Hollande.
Il s’agit des prédicateurs qui relaient en France et approuvent les méthodes atroces de l’État islamique et celle des terroristes. Mais ceux-là assurent qu’ils ne font qu’appliquer la charia, la loi islamique.
On nous dit alors qu’ils la comprennent mal, que ce ne sont pas d’authentiques musulmans, les vrais, si l’on croit nos ministres et nos médias, sont plus des disciples de Gandhi que de Mahomet. Or, que dit le Coran ? En le consultant, on voit que les islamistes n’ont rien inventé.
Les verbes tuer et combattre se trouvent respectivement 62 et 51 fois qui, le plus souvent, constituent des ordres, par exemple : « Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez, capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades » (sourate 9, verset 5.) »
Ou encore : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leurs mains et leurs jambes opposées. » (5,32)
Les imams radicaux, les prédicateurs de haine qui ne seraient pas de vrais musulmans, citent un vrai Coran et de vraies sourates. Or, selon le Livre lui-même, il ne saurait être interprété. D’après la sourate 43,4 le livre préexistait en Dieu : « Il (le livre) existe auprès de Nous, sublime et sage, dans la Mère du Livre. » Dès lors, si Dieu lui-même est l’auteur de chaque mot et phrase du Coran, il n’y a plus d’espace pour quelque interprétation que ce soit, ou « contextualisation » historique.
La volonté du gouvernement de combattre le « radicalisme » et les imans qui prêchent la violence devrait, en bonne logique, agir à la source, à savoir le Coran et donc l’interdire. Le pouvoir ne le fera pas. Mais alors, que Hollande cesse de nous sermonner en nous répétant de ne point faire d’amalgame entre l’islam et l’islamisme ! Le lien existe entre l’islam et l’islamisme, c’est le Coran !
Guy Rouvrais