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La chute du prix du pétrole fera-t-elle éclater une énième bulle ?

ÉCONOMIE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

À 35 $ le baril, le prix du pétrole a été divisé par 3 en deux ans. Cette baisse pose de graves problèmes aux pays producteurs d’hydrocarbures.

Les pays producteurs de pétrole ont assis leur sécurité extérieure et leur paix intérieure sur les exportations de pétrole…
À l’exception de la Russie et de quelques petites monarchies du golfe persique, les économies de ces pays sont très peu diversifiées. D’après les Échos, l’équilibre budgétaire public correspond à un prix de 80 $ le baril en Arabie saoudite, 110 en Russie et en Algérie et 150 $ au Venezuela.

À moins de 35 $ le baril, les États pétroliers sont dans une situation critique
Peu endettée et disposant encore d’importantes réserves, l’Arabie saoudite disposerait encore de quatre à cinq années de déficit devant elle. C’est peu, mais l’Algérie est déjà au pied du mur. D’après Bernard Lugan, ses réserves en dollars n’offrent que 18 mois d’autonomie budgétaire. Faute de pouvoir acheter la paix sociale, le pays pourrait connaître une profonde déstabilisation dans une région déjà explosive.

Quant au Venezuela, il a atteint le bout du système. Déjà en proie à l’insécurité, à une inflation galopante et à des pénuries, il est acquis qu’il fera défaut sur sa dette publique, en 2016.

La baisse du prix du pétrole pourrait également faire des dégâts aux États-Unis
Depuis 2008, les banques ont massivement financé le développement de l’industrie du gaz et du pétrole de schiste. Avec un point mort compris entre 50 et 65 $ le baril, les sociétés sont en perte. Les créances douteuses dans le secteur ont quintuplé, en 2015 et représentent 34 milliards de dollars. Les banques se rassurent en rappelant n’avoir conservé dans leurs livres qu’une partie de leurs engagements.

Cela n’est pas sans rappeler la crise des « subprimes »
En effet, la dissémination de ces crédits douteux dans l’économie avait alors entraîné un mouvement de défiance générale. Les financements interbancaires s’étaient taris, entraînant une crise de liquidité fatale à la banque Lehman Brothers en 2008. C’est l’économie mondiale qui avait alors été menacée.

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