L’Europe aux abois cherche désespérément à stopper l’invasion migratoire, dont la spontanéité et le caractère massif, même si elle a été encouragée l’année dernière par les folles déclarations d’Angela Merkel, reste pour le moins un sujet d’interrogation…Alors que les commerçants Calaisiens manifestent aujourd’hui à Paris pour crier leur colère et leur désespoir face à la destruction l’activité économique de leur ville générée par l’invasion des migrants, se déroule ce lundi un sommet de l’UE à Bruxelles. Il a pour objet d’obtenir d’Ankara, contre espèce sonnante et trébuchante, des actions concrètes pour enrayer le flot des réfugiés que la Turquie laisse s’écouler vers les pays de l’Union. Recep Tayip Erdogan entend monnayer également son aide en échange d’une accélération du processus d’adhésion de son pays à l’Europe…Dans un entretien paru hier dans Bild, la chancelière allemande a déclaré que la Grèce, menacée de crouler définitivement sous le poids de ses migrants (70.000 nouveaux immigrés aujourd’hui, 100 000 demain…) allait être soutenue «de façon solidaire» par l’UE, expliquant que «la Grèce devait avoir créé 50.000 places d’hébergement pour les réfugiés avant la fin 2015. Le retard doit être comblé au plus vite.»
Hier soir, les 28 dirigeants de l’UE, se sont prononcés dans une déclaration commune pour la fermeture de «la route des Balkans» empruntée par les migrants .Une manière pour les européistes de valider dans la panique et a postériori (de rattraper par le col?) les décisions prises unilatéralement, sans l’accord de Bruxelles, par l‘Autriche, la Hongrie, la Slovénie et la Croatie, qui avaient décidé de rétablir filtres et frontières dans la zone Schengen.
Il convient bien sûr d’être circonspect sur la méthode Coué qui a conduit les responsables de l’UE à déclarer également que «le flot des migrants irréguliers le long des Balkans occidentaux arrive à sa fin.» Qu’est-ce qui permet à cette UE dépassée par les événements de l’affirmer avec autant de certitude ?
Il est tout aussi légitime de s’étonner de l’unanimité du tir de barrage, du tombereau d’injures adressées, articles après articles, au candidat républicain Donald Trump. Signe qui ne trompe pas, et le procédé a été (est encore souvent) utilisé contre les dirigeants du FN, M. Trump est toujours représenté dans journaux et sur les sites d’information français par des photos désavantageuses ou le présentant sous un jour ridicule, contrairement à ses rivaux républicains ou démocrates.
Dernier épisode en date de cette diabolisation amenant très rapidement les journalistes à franchir lepoint Godwin, les commentaires ayant accompagné ce samedi 5 mars, un meeting de Donald Trump à Orlando (Floride) , vainqueur le même jour de deux caucus dans le Kansas et le Maine -son concurrent Ted Cruz l’a emporté dans le Kentucky et Louisiane. M. Trump a ainsi demandé à ses partisans de faire le vœu de le soutenir jusqu’au bout: «Levez votre main droite. Je jure que peu importe les conditions, qu’il y ait un ouragan ou quoi que ce soit, je voterai pour que Donald Trump comme président.»
Une aubaine pour la journaliste Janie Velencia, officiant dans la version américaine du Huffington Post, qui écrit: «Ce rassemblement de Donal Trump ressemble à une scène de l’Allemagne nazie». «La montée de Donald Trump au sommet des candidats républicains a été de plus en plus reliée àl’ascension d’Hitler, les deux hommes ayant usé d’une rhétorique raciste et d’avoir accusé différents groupes de minorités d’être à l’origine des problèmes du pays. Ce dimanche, cette comparaison est devenue encore plus apparente quand des images d’un rassemblement de Trump à Orlando, en Floride, ont émergé, rappelant les sinistres meetings des Nazis dans les années 30.» Une antienne délirante reprise diffusée et répandue sur les réseaux sociaux, par d’autres journalistes , animateurs, comiques…
A l’appui de cette diabolisation le Huffington Post (dans sa version française cornaquée par Anne Sinclair) et i Télé ont publié la semaine dernière un sondage YouGov qui, comme de bien entendu, «montre que l’image du milliardaire américain est au plus bas.» «Seulement 11% des sondés ont une opinion positive du grand favori de la primaire républicaine (…). Ils sont donc 59% à avoir une mauvaise image du probable rival d’Hillary Clinton (…). Près des deux-tiers pensent que son élection aura des conséquences négatives. Elle aura un impact négatif sur la démocratie américaine pour 61%, sur la paix dans le monde (63%) ou les droits des minorités aux Etats-Unis (67%). Quant aux relations franco-américaines, 57% des sondés estiment qu’elles se dégraderont.»
Certes, le clivage droite-gauche rend compte d’une très sensible différence d’appréciation du personnage: «plus on glisse vers la droite de l’échiquier politique et plus la défiance à son égard diminue. Ainsi 77% des sympathisants socialistes ont une mauvaise image mais la proportion chute à 55% pour les proches du parti Les Républicains.»
«Quand on interroge les électeurs du Front National, le constat est encore plus impressionnant. Une majorité relative des soutiens de Marine Le Pen a carrément une bonne image du populiste américain. 29% disent avoir une opinion positive alors que seulement 26% en ont une mauvaise.Dès lors, il n’est pas étonnant que ces sympathisants FN soient les seuls à souhaiter l’émergence d’un Donald Trump à la française. Seulement 14% des Français le veulent, dont 7% des électeurs PS et 18% chez les Républicains. En revanche, 39% des électeurs d’extrême-droite se prononcent pour (22% y sont opposés) ».
D’ailleurs, «la présidente frontiste, officiellement candidate à la présidentielle de 2017 depuis quelques semaines, est la personnalité qui s’apparente le plus à Donald Trump (…). Quand on interroge les Français, c’est en effet le nom de (Marine Le Pen) qui arrive très nettement en tête. Avec 32% des réponses, elle devance largement Nicolas Sarkozy (10%) et Bernard Tapie (9%).
Certes, certaines des mesures prônées par ce candidat républicain laissent (pour le moins) perplexes, mais il est assez criant que ce qui lui est en vérité reproché c’est sa volonté, du moins affichée comme telle, de rompre avec l’interventionnisme d’inspiration messianique des Etats-Unis sur la scène internationale. Pour faire court, le retour à un certain isolationnismequi contraindrait notamment les Européens à reprendre la maîtrise de leur destin et à se défendre en comptant sur leur propre force…Une émancipation qui est vécue comme un drame par les dirigeants des partis bruxellois, ce qui est là aussi particulièrement révélateur… M. Trump s’est ainsi prononcé non seulement pour une remise à plat des traités d’alliance militaire entre son pays le Japon et la Corée du Sud, mais aussi pour une réduction de la présence militaire américaine en Europe. Il juge en effet que la Russie n’est pas une menace pour les Européens.
Faute impardonnable aux yeux des idéologues du globalisme-mondialisme constate Bruno Gollnisch, il a manifesté également son souhait de stopper les négociations avec l’Union européenne dans le cadre du marché transatlantique (TIPP ou Tafta) et manifeste le même refus du traité Nafta (North American Free Trade Agreement) avec le Canada et le Mexique, et du TPP (Trans Pacific Parnership) avec certaines nations asiatiques.
Autre crime aux yeux des soutiens de Hillary Clinton et de la majorité des cercles neocons dont il contrarie les plans, Donald Trump dit du bien de Vladimir Poutine (Trump est un «leader talentueux» a jugé de son côté le président russe) à qui il entend laisser les coudées franches pour éradiquer l’Etat islamique et rétablir la paix et la sécurité du régime laïque syrien.
Aux yeux de nos médias couchés, alignés, accrochés à un Système qui craque de toute part, voilà quels sont les vrais de motifs de la détestation du populiste Trump. Et puis rendez vous compte, aux Etats-Unis aussi, Mecque du progressisme, ce «pays-monde» vanté par Jacques Attali, comme un modèle d’avenir, notre horizon indépassable, le peuple veut renverser la table, ne veut plus marcher dans les clous, secoue le prêt-à-penser…