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La bonne boussole

Non, malgré ce qu’on peut lire sur les réseaux sociaux de la part de fans déçus, la non sélection de Karim Benzema en équipe de France de football pour l’euro 2016, ce n’est pas « a cose  des racistes »  ou « la fote  à marine et au fn »( ! ) mais relève  plus prosaïquement de  ses  démêlés judiciaires ou de son attitude. Interrogé sur RMC, en novembre 2013,  Karim Benzema, de nationalité française faut-il le rappeler, avait  expliqué qu’on ne le  » forcera pas à chanter La Marseillaise. » Peu après dans la presse espagnole il confiait : « J’aime bien l’équipe de France. L’Algérie c’est mon pays, la France c’est juste pour le côté sportif ».  Le « côté sportif » n’a donc pas été suffisant. Pourtant, pour « se vendre » quelques heures avant la réunion de  concertation mercredi  des instances du foot français statuant sur son cas,  l’attaquant (brillant) du Real Madrid  avait posté une vidéo compilant  ses derniers buts en équipe de France.  Avec le sens du détail qui le caractérise, il avait utilisé  comme fond musical à ses exploits  une chanson du chanteur britannique d’origine chyprio-suédoise, Steven Demetre Georgiou, alias Cat Stevens, converti à l’Islam en 1977 sous le nom de Yusuf Islam. Un bel exemple de « mondialisation »… Rassurons également les plus exaltés, le FN n’est pour rien non plus dans la défaite cette semaine en quart de finale de la ligue des champions du club financé par les  wahhabites, le Qatar-Paris-Saint-Germain,  contre les sunnites plus modérés des Emirats Arabes Unis, Abu-Dhabi-Manchester City.

Certes, le FN a le dos large et sa vie  intime est auscultée avec toujours autant de passion, de fièvre et d’inquiétude par le microcosme journalistique. Médias  qui aiment  traquer, chercher la petite  bête, ou comme le dirait encore notre ami Jean-François Jalkh, avec le sens de la formule imagée qui le caractérise, tentent  de faire cinq kilos de mayonnaise avec un jaune d’oeuf.  Médias qui font leur choux gras des débats d’idées,  stratégiques, tactiques qui animent, et c’est le contraire qui serait inquiétant,  le Front National , y voyant avec malignité  des signes d’implosion ou de division, là ou s’exprime plus justement une réflexion ouverte sur les moyens d’être plus en adéquation avec les attentes des Français, de  hisser au pouvoir Marine Le Pen.

 Si ce qui nous rassemble est, doit être plus fort que ce qui nous  divise,  L’Opinion a redécouvert qu’il y avait au FN des militants, des dirigeants venus de  la famille gaulliste et d’autres issus plus classiquement d’une droite nationale qui s’est construite à un moment de son histoire en réaction au drame sanglant  de l’ abandon-trahison de l’Algérie française.

Mais cela n’empêche en rien les Français patriotes de tous horizons de dépasser les vieux clivages, les histoires personnelles, au service de la plus noble   des causes: celle de la renaissance  nationale, de la défense de l’identité et  de la souveraineté françaises.  Certes,  le FN n’oublie rien,  entend tirer des enseignements du passé, assume l’Histoire de France en son entier, mais  il regarde droit devant et non les yeux rivés sur le rétroviseur,  ne passe pas son temps à mettre du sel sur les plaies.   Ce sont ces  convictions là,  cette attitude là,  qui permettent  à un élu et à un cadre frontiste de tout premier plan  comme Thibaut de La Tocnaye,   « fils d’ Alain de La Tocnaye, l’un des auteurs de l’attentat du Petit-Clamart contre le général De Gaulle, président de la République, en 1962″  relate  Béatrice Houchard dans L‘Opinion, d’affirmer que  » gaullistes et anti-gaullistes peuvent coopérer pour servir la France.« 

C’est la prise de conscience que le FN est l’outil le plus performant pour défendre la France et les Français d’abord, pour rendre la France aux Français,  la maitrise de leur destin à nos compatriotes,   qui a été logiquement  déclencheur de nombreux ralliements  au FN  d’électeurs de droite, de gauche, d’ailleurs. Et ce,  depuis son émergence électorale dès les années 80  grâce à la persévérance, au courage  des nationaux historiques,  de  Jean-Marie le Pen, et  derrière Marine ces dernières années. C’est notamment  le  cas des   gaullistes Florian Philippot et  Bertrand Dutheil de La Rochère, anciens chevénementistes proche ou membre du MRC. L’Express s’est ainsi  arrêté cette semaine sur les  départs qui se poursuivent  du MRC  (M.  Chevènement en a abandonné la présidence récemment) vers le Front National.

Un phénomène que ne s’explique  pas le député MRC  Jean-Luc Laurent, avouant  son impuissance en remâchant des bribes de vieux argumentaires. « Rien à voir entre les programmes (du FN et du MRC, NDLR) , dit-il, en étrillant le lepénisme qu’il juge en rupture avec la tradition républicaine. Le FN prône le nationalisme ethnique alors que nous prônons la nation citoyenne. Nous ne regardons pas d’où viennent les gens, quelle est leur couleur de peau ou leur religion, argue-t-il. »

« Aux yeux du spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus, ces ralliements (de chevènementistes au FN, NDLR)  ne font pas sens. Au MRC, il y a des gens qui pensent que l’islamisme gangrènent la société, d’autres sont engagés dans un combat anticolonial, la défense de la Palestine. Mais je n’ai jamais rencontré de militants en faveur de la préférence nationale, explique le chercheur à Mediapart. « Dans l’idéologie du MRC, il y a deux piliers: la question sociale et la question nationale. Mais si on ne marche que sur une jambe, ça ne fonctionne pas « , poursuit-il. » C’est oublier (et cet oubli est curieux de la part de M. Camus, fin connaisseur du FN), que la question de la préférence nationale est intrinsèquement liée à la  question sociale et à  la question nationale, lesquelles  sont aussi deux piliers du programme  FN, depuis toujours.  Avec une cohérence d’ailleurs  bien  plus forte qu’au MRC, dont le projet  s’embarrasse aussi de toute une mauvaise quincaillerie socialo-citoyenne-archaïque.

Dans sa très pitoyable campagne avortée de 2012, appelant au final à voter Hollande dès le premier tour, Chevènement avait joué le rôle, bien  décevant, de voiture-balai du Système  en prônant rappelle L’Express,   « l’ouverture aux « républicains des deux rives, sans le FN. Un appel du pied répété en 2015, lorsque le sénateur réclame un dialogue de Mélenchon à Dupont-Aignan, excluant Le Pen d’emblée. Les transfuges, apparemment, retoquent la consigne (…).  Dernier laboratoire qui laisse fermenter, à gauche, les idées de nation et de souveraineté, ce parti privé de son chef peine de plus en plus à incarner la boussole républicaine qu’il clame être. »

La boussole patriotique, elle,  est tenue d’une main ferme par le Front National qui défend la pérennité  de la France, et sur le plan des institutions une république FRANÇAISE  bien éloignée de sa conception hors-sol  qui est celle de nos adversaires.  A nous de l’expliquer, de le faire comprendre à la majorité de nos compatriotes,et partant, de se doter du projet présidentiel susceptible de les convaincre. Bruno Gollnisch ne manquera pas de faire des propositions en ce sens.

http://gollnisch.com/2016/04/15/la-bonne-boussole/

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