La liberté n’est pas née en 1789, mais il est vrai qu’elle a, cette année là, changé de sens. Auparavant ce mot, souvent pluriel dans son acception politique, évoquait les « franchises et privilèges » que chaque communauté humaine, ville, ordre ou corporation avait été amené, à travers le temps, à négocier avec son seigneur ou son suzerain. Ces libertés étaient autant de chartes ou contrats, d’engagements réciproques, écrits ou non écrits dont la somme constituait la France et par opposition aux empires despotiques, un modèle d’Etat de Droit qui savait évoluer dans le temps.
Faute d’avoir su renégocier ces liberté en 1789 pour se réformer de gré à gré sous l’arbitrage du Roi, qui les y invitait depuis des années, les corps constitués en furent réduits à s’auto-dissoudre devant la nouvelle définition de la liberté, inspirée de l’idéologie philosophique du temps des Lumières, rattachant le concept de liberté à l’individu et non plus au groupe. Cette nouvelle liberté n’est pas contractuelle ni négociable, elle s’affirme désormais comme créatrice et comme objet du politique.
Nous nous trouvons de nos jours dans la même situation bloquée de 1789. Si l’on ne parvient pas, dans l’urgence, à faire évoluer la société tout comme la prise de conscience des Français, nous risquons de reproduire le même terrifiant schéma de 1793, en donnant libre cours à des débauches d’énergies destructrices. Mais les choix à faire ne concernent plus seulement la France sinon aussi l’Europe, ce continent malade de son obésité technocratique, sans aucune stratégie politique (au sens noble du terme) à long terme, ventre mou que l’Islam radical est en train d’engrosser en catimini, dans sa volonté de détruire notre chrétienté et notre culture. Dans la conjoncture présente, il est également évident que l’axe Paris-Bonn a fait son temps, remplacé par la réal-politique, cette alliance contre nature de Bonn avec le potentat d’Istanbul d’un côté et par la soumission aux U.S.A.via le traité « TAFTA », sorte d’éponge absorbante de toutes nos libertés. Construire l’Europe parait une telle évidence que l’on semble même plus se poser les questions : Pourquoi ? Comment ?… En fait on a voulu faire l’Europe sans avoir réfléchi ni su comment la construire, et, en créant ce plus grand marché, nous avons donné la priorité aux vertus du quantitatif et du politique, sans en percevoir les tenants et aboutissants, nous avons généré de la sorte des crises répétitives dans des secteurs toujours plus nombreux de notre économie, de notre santé, de notre culture et ainsi ouvert la porte à un nombre croissant de drames humains, de malheurs et de souffrances, car l’égocentrisme des puissances d’argent est un frein à toute solidarité, à tout regard altruiste. [....]
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