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Jailhouse Blues

Vous devez vous douter qu’il y a quelque chose qui se trame dans cette affaire Epstein. Il y a quelques jours à peine, on nous disait « oubliez ça… il n’y a rien… passez à autre chose ». Mais quelques jours plus tard, le numéro deux du ministère de la Justice, Todd Blanche, ancien avocat personnel du président, se rendait à Tallahassee pour interroger la bras droit de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell. (Remarque : une déposition est un témoignage hors du tribunal, enregistré sous serment). Le procureur général adjoint l’a interrogée pendant deux jours, vendredi et samedi, soit neuf heures au total. On peut parler beaucoup en neuf heures.

Et avez-vous été choqué d’apprendre, comme cela a été largement rapporté, que pendant toutes ces années EpsteinEpsteinEpstein, Mme Maxwell n’a jamais été interrogée par aucun représentant des forces de l’ordre ou avocat du gouvernement, que ce soit au niveau fédéral ou de l’État ? Comment est-ce possible ? D’ailleurs, aucun représentant du gouvernement n’a interrogé le milliardaire Les Wexner, le principal bienfaiteur d’Epstein, pendant toutes ces années ? Comment est-ce possible ? (Suivez l’argent, comme on dit.)

Pendant ce temps, en Floride, comme le rapporte Brian O’Shea du Daily Clout, il s’avère que la juge fédérale Robin Rosenberg, qui vient de rejeter la demande de M. Trump visant à lever les scellés sur les transcriptions du grand jury de Floride de 2005 à 2007 dans l’affaire Epstein, est mariée à un certain Michael McCauliffe, ancien procureur général du comté de Palm Beach (équivalent du procureur de district, DA), qui a contribué à négocier l’accord spécial de 2008 qui a permis à Epstein de bénéficier d’une grande liberté, notamment de voyager fréquemment, y compris vers son île Little St. James, alors qu’il était assigné à résidence. Vous vous dites : « Hmmmmmm… ? Y a-t-il un conflit d’intérêts dans cette décision ? » (Remarque : l’actuelle procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, n’est devenue procureure générale de Floride qu’en 2011).

Il semble donc qu’il y aura désormais deux séries de « dossiers Epstein » à trier : 1) le dossier du ministère de la Justice constitué sous la direction du procureur général Merrick Garland, et 2) tout ce qui ressortira des questions jamais posées à Ghislaine Maxwell fin juillet 2025. Une chose que vous pourriez déduire : si les dossiers de Merrick Garland contenaient des informations diffamatoires compromettantes sur Donald Trump, n’auraient-elles pas été utilisées lors de l’élection de 2024 ? M. Garland a accepté toutes les autres manœuvres utilisées pour diffamer et condamner M. Trump sous le couvert de la loi. Mais pas cela ? Ergo, oubliez ça.

Personne ne sait où va mener l’affaire Epstein, mais il y a fort à parier qu’elle ne mènera nulle part. L’avocat de Mme Maxwell, David O. Markus, a déclaré aux journalistes qu’elle avait « répondu à toutes les questions qui lui avaient été posées » au cours des deux jours, soulignant qu’elle avait répondu « honnêtement, sincèrement et au mieux de ses capacités » sans invoquer aucun privilège ni refus de répondre. Selon certaines rumeurs sur Internet, le témoignage de Mme Maxwell offrirait au FBI et au ministère de la Justice l’occasion d’ouvrir une toute nouvelle enquête sur Epstein, sans être entachée par les informations que Merrick Garland avait décidées de ne pas divulguer.

Bon, je pense que cela suffit pour aujourd’hui en ce qui concerne EpsteinEpsteinEpstein. Passons à l’autre énorme carpe morte qui empeste Washington DC : RussieRussieRussie. Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a promis dimanche de divulguer les fichiers dits « annexes » du rapport du procureur spécial John Durham. M. Ratcliffe a laissé entendre que ces documents étaient plutôt graves. Il a également souligné que la prescription ne s’appliquerait pas aux affaires RussiaGate à venir, car il s’agit d’un complot qui se poursuit encore (jusqu’à présent). Vous vous souvenez peut-être que M. Ratcliffe, avant d’être élu au Congrès, était procureur fédéral pour le district est du Texas (en tant que chef de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité nationale), il connaît donc assez bien les procédures judiciaires fédérales.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’aimerais en savoir un peu plus sur les activités de Christopher Wray concernant Epstein et RussiaGate au cours de son long mandat de sept ans et cinq mois (2017-2025) en tant que directeur du FBI. Lors de précédentes dépositions devant diverses commissions du Congrès, M. Wray a systématiquement invoqué des « enquêtes en cours » pour ne pas répondre à des questions pertinentes sur, eh bien, tout et n’importe quoi. Ne mérite-t-il pas une ou deux séances d’interrogatoire avec les agents du FBI de Kash Patel, ou des dépositions sous serment avec des avocats du ministère de la Justice, sans le bouclier de la protection des enquêtes d’une agence qu’il ne dirige plus ? Il a beaucoup à répondre, notamment sur l’affaire du 6 janvier et l’affaire des colis piégés, qui pourraient toutes deux être interprétées comme faisant partie d’un complot en cours contre un président en exercice (et candidat à trois reprises).

Tout cela relève-t-il d’une « théorie du complot » ? Non, il s’agit d’un véritable complot tel que défini dans les lois fédérales : Complot au titre du chapitre 18, Code des États-Unis, section 371, Complot en vue de frauder les États-Unis. . . 18 U.S. Code § 241, Conspiration contre les droits. . . et 18 U.S. Code § 242, Privation de droits sous le couvert de la loi.

Ajoutez à cela : parjure sous serment, obstruction à la justice, mensonges au FBI. Le menu est plutôt copieux. Quelqu’un, voire plusieurs personnes, finiront en prison.

James Howard Kunstler

Source Clusterfuck Nation

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/jailhouse-blues

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