Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voitures brûlées : le mensonge

8769-20170103.jpgBruno Le Roux, vieil apparatchik du parti qui se retrouve ministre de l’Intérieur en pleine menace terroriste pour services rendus à Hollande, n’a pas fait mentir sa réputation de spécialiste du « sentiment d’insécurité ». Il a fortement minimisé la hausse du nombre de voitures brûlées cette année.

Aucun gouvernement n’est venu à bout de cette belle coutume ethnique de cités restée très vivace en 2016 et qui n’existe nulle autre part ailleurs dans le monde que chez nous. Après Sarkozy qui avait carrément supprimé la publication des chiffres (soi-disant pour éviter l’effet d’émulation entre les quartiers), après Manuel Valls qui avait repris sa publication avec ses moyens de comptage, voici Bruno Le Roux qui a carrément décidé de changer d’indicateur. Pour cacher la hausse.

650 voitures ont été brûlées selon lui le 31 décembre 2016 contre 602 l’an passé, ce qui déjà n’est pas une baisse ! Mais en plus le nouveau ministre donne pour la première fois le chiffre des « mises à feu directes », c’est-à-dire des départs de feu et non pas le nombre de véhicules brûlés au total, dont tous ceux qui se sont enflammés par propagation. Il ne compte plus le nombre total de véhicules brûlés car celui-ci cette année comme le confirme Le Monde, s’élèverait au moins à près d’un millier ce qui nous ramènerait aux pires chiffres de 2013.

Le réveillon, sans « problème majeur » selon Bruno Le Roux, a été émaillé de violences, spécialement à Strasbourg. 454 personnes ont été interpellées dans toute la France, pour des agressions visant les policiers, les CRS et les pompiers : insultes, caillassages, coups et blessures… Un terrorisme de proximitébien ancré et considéré comme normal, rien à signaler.

100 000 membres des forces de sécurité et 40 000 sapeurs-pompiers avaient été mobilisés sur tout le territoire ainsi que des militaires de l’opération Sentinelle avec des dispositifs de sécurité renforcés un peu partout. Malgré ce déploiement exceptionnel, ils ont été harcelés toute une partie de la nuit.

Des violences ont été recensées dans les Bouches-du-Rhône, en Isère en Loire-Atlantique et en Ile-de France. Dix personnes dont un enfant de trois ans ont été grièvement blessés par des pétards à Strasbourg où le phénomène est une véritable calamité. Plusieurs rixes entre bandes ont également éclaté à Strasbourg où un dispositif anti-intrusion bloquait les principaux accès, avec un blessé grave et plusieurs interpellations. Des échauffourées ont eu lieu un peu partout en banlieue avec des dizaines d’interpellations. C’est ce que l’ami Chicorée analyse au petit-déjeuner comme un réveillon qui « s’est particulièrement bien passé ».

Caroline Parmentier

Article paru dans Présent daté du 3 janvier 2017

http://fr.novopress.info/

Les commentaires sont fermés.