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Mensonges sur le Code noir et nouvel esclavage

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8961-20171007.jpgEtabli par Colbert en 1685, le Code noir précisait le statut civil et pénal des esclaves qui, auparavant, n’en avaient aucun. Il donnait à ces derniers la possibilité de se plaindre auprès des juges locaux de leurs maîtres en cas d’excès ou de mauvais traitement. Autant de faits que nie absolument l’historien Salas-Molins auteur de l’ouvrage Le Code noir ou le calvaire de Canaan. Un livre partisan qui se veut la Bible en matière de dénonciation de l’esclavage et qui a contribué à noircir le portrait de Colbert et à en faire l’homme à abattre de ces nou- veaux moralisateurs. Cet enseignant qui a fricoté un temps avec Dieudonné est impitoyable avec ses détracteurs. Un de ses défenseurs, Robert Badinter a certes chanté ses louanges mais a reconnu au Code noir le mérite de contenir « certains articles qui tendent à protéger l’esclave », et même vu dans ce texte « une tentative illusoire du pouvoir royal pour maîtriser les pratiques esclavagistes » (cf. Le Nouvel Observateur, juin 1987).

Des pratiques que n’ont pas abandonnées certains. C’est le cas notamment d’un pasteur évangéliste nigérian récemment arrêté par la police française en compagnie d’une dizaine de mamas africaines et de jeunes lieutenants chargés de « manager » un cheptel d’une cinquantaine de têtes.

Cet étrange religieux avait mis sur pied un vaste réseau de prostitution en se servant des bandes de passeurs qui prospèrent entre l’Afrique et l’Italie. Il se rendait régulièrement dans un centre pour migrants, faisait son choix parmi de jeunes Nigérianes et les ramenait en France.

Après quelques rituels vaudous assortis de menaces directes sur leurs familles si elles se montraient récalcitrantes, elles allaient exercer le plus vieux métier du monde dans la banlieue de Lyon ou de Montpellier, étroitement surveillées par des mères maquerelles. L’argent qui coulait à flots partait directement au Nigeria par le biais de transfert de fonds communautaires.

Extrait d’un article de Françoise Monestier paru dans Présent daté du 6 octobre 2017

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