Le billet de Patrick Parment
C’est un mouvement authentiquement populaire. Raison pour laquelle on trouve de tout en son sein et qu’il est loisible de l’affubler de tous les sobriquets infâmants : antisémite, raciste voire fasciste, que sais-je encore. Une chose est sûre et rassurante, ce mouvement n’est soluble dans aucune des tambouilles politiques. Ce n’est pas faute d’avoir essayé comme l’avoue un cadre des Insoumis de Méchancon ! Idem des syndicats qui s’y sont aussi cassé les dents.
Les gilets jaunes qui entament leur quatorzième journée de manif. Le pouvoir a pourtant tout fait pour leur mettre des bâtons dans les roues : répression, entrisme surtout avec des groupuscules violents, genre Black bloc et autres gauchistes en perdition, chargés de ternir l’image du mouvement. Et la police n’y est pas non plus allée de main morte : arrestations arbitraires, accidents dus aux grenades GLI-F4, flashball et autres gadgets ! L’ex-socialiste Castaner avec sa barbe de djihadiste musulmané n’a pas fait dans la dentelle, illustrant par la même l’idée que socialisme rime avec répression.
Seule ombre au tableau : ce sont les commerçants et artisans, au cœur des villes, qui font les frais de ces manifestations ou plutôt des violences qu’elles suscitent. Sauf que, ô paradoxe, sans violence le pouvoir n’aurait pas reconnu les gilets jaunes ni entendu ses revendications.
On ne peut, par ailleurs, que se louer de la débâcle enregistrée par toutes les tentatives de constitution de listes aux européennes. Les gilets jaunes ne sont pas un mouvement politique. C’est un mouvement populaire spontané.
Le message des gilets jaunes est pourtant clair. Ils veulent une meilleure répartition de la richesse nationale dont ils sont les principaux acteurs. Ils veulent avoir leur mot à dire quand leur mode de vie et leur avenir sont en jeu via le référendum d’initiative populaire. Ils veulent un droit de regard sur leurs élus. En un mot, ils veulent une démocratie qui fonctionne et non pas une démocratie vampirisée par des hauts fonctionnaires qui ont squatté tous les rouages du pouvoir parce que les politiques ne font plus leur boulot. Et, en toile de fond, ils ne veulent pas d’une imaginaire France multiraciale et multiculturelle comme en décide pour eux une pseudo élite et des médias aux ordres des lobbies mondialisés. En ce sens les gilets jaunes sont franchouillards et réactionnaires.