Marion Maréchal était l’invitée de LCI hier. Si elle n’était « pas là pour faire campagne », la fondatrice et directrice de l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) a analysé la situation politique, suite aux élections européennes. Pour elle, « Macron est un président qui résiste bien », parvenant à « réunir la famille progressiste », mais c’est avant tout « un diviseur », notamment sur « le plan social ».
« Nous assistons à un remplacement d’un clivage par un autre ». « Un clivage générationnel, puisque plus de 47% des électeurs de Macron ont plus de 65 ans, et aussi un clivage sociologique qui s’accentue ». « Dorénavant, on a l’impression d’être dans une nouvelle lutte des classes, qui prend une forme plus moderne : les gagnants de la mondialisation contre les perdants, les métropoles contre les territoires périphériques ».
« Moi, je me qualifie de droite, clairement, je n’ai jamais nié ce terme. Droite nationale, souverainiste, populaire, conservatrice… ».
« Je suis toujours membre du Rassemblement national mais je n’y œuvre plus ». « Une grande partie de l’électorat de droite n’arrive plus à se mobiliser ». « Le RN est indispensable à la vie politique, mais il n’est pas suffisant ». « Il faut permettre qu’il puisse y avoir d’autres voix qui s’expriment à travers d’autres mouvements » et favoriser « un grand compromis patriotique qui aboutisse à une coalition gouvernementale, pour contrer le grand projet progressiste ».
LR « paie une ambivalence de longue date qui est la création de l’UMP ».
« J’espère que ce courant de droite qui a été un peu malmené, trahi à certains égards, qui a subi une certaine forme de terrorisme intellectuel de la gauche et qui a été victime de sa stratégie au centre va se faire entendre ». « Ce que je crois indispensable, c’est que puisse émerger de cette débâcle un courant de droite qui se structure, que les Républicains puissent accepter le principe d’une grande coalition avec le Rassemblement national ».