Quelques jours après la mort d’un maire, mais également dans un contexte de multiples dégradations de permanences de députés LREM, l’Institut français d’opinion publique (Ifop) a enquêté sur l’image des élus de la République auprès des Français.
Publiée le 12 août sur le site de l’Ifop, une enquête d’opinion réalisée par l’institut de sondage pour Le JDD révèle l’image qu’ont actuellement les Français de leurs élus. Menée après le décès du maire de Signes (Var), renversé par un fourgon après s’être opposé à un dépôt illégal de gravats, l’étude montre que les maires demeurent les élus le plus appréciés des Français, qui en ont une «bonne opinion» à hauteur de 83%.
Néanmoins, les élus dans leur ensemble peinent visiblement à gagner la confiance d’une population qui multiplie les réserves à l’égard de ses représentants. Seuls 33% des sondés ont une bonne opinion des députés et des sénateurs, et 38% des élus en général.
Carrières politiques trop longues, trop de «pouvoirs», trop d’argent…
Selon le sondage de l’Ifop, pas moins de 70% des Français estiment par exemple que, de façon générale, ceux à qui ils accordent leur vote effectuent des carrières politiques «trop longues». 67% des citoyens ne sont par ailleurs pas convaincus par l’affirmation selon laquelle «les élus sont proches des préoccupations des citoyens» (contre 26% qui n’émettent pas de doute à ce sujet). En outre, 64% des sondés ne considèrent pas que leurs représentants sont honnêtes, contre 20% qui leur font confiance.
En outre, les élus n’apparaissent compétents qu’auprès de 30% des sondés alors que 55% d’entre eux sont convaincus du contraire. 55%, c’est aussi le pourcentage de Français interrogés qui considèrent que leurs représentants ont «trop de pouvoirs», contre 33% qui rejettent cette affirmation.
Trop de pouvoirs et… trop d’argent ? Toujours selon la même enquête, pas moins de deux tiers des sondés pensent que les élus gagnent trop d’argent, contre 22% partageant le point de vue opposé.
Si ces indicateurs tendent à montrer que les élus bénéficient d’une considération limitée auprès des Français, ces derniers se montrent intransigeants quant à la violence envers leurs représentants. 65% des sondés estiment en effet que «les agressions contre des élus devraient entraîner des sanctions aggravées».
Il n’en va pas tout à fait de même concernant les récentes dégradations de permanences d’élus de la majorité : 47% (soit moins de la moitié) les condamnent sans réserve, 44% les «comprennent mais ne les approuvent pas» et 9% les approuvent.