Pour le climatosceptique que je suis, qui n’arrive pas à croire que les activités humaines soient à l’origine du réchauffement climatique actuel, les articles du GIEC relèvent de la désinformation et du terrorisme intellectuel. Le but semble être de culpabiliser l’homme blanc, responsable de tous les maux de la planète. Les États-Unis, qui exportent produits alimentaires et énergétiques, auraient besoin de 5 planètes pour maintenir leur mode de vie, la France seulement de 2,7 planètes, alors qu’on ne note aucun épuisement de ces pays qui aident, soignent et nourrissent une grande partie des populations, notamment africaines.
On ne peut que sourire quand on lit, dans le dernier rapport du GIEC : « La durabilité de l’usage des sols passe aussi […] par la sécurisation des droits fonciers et de l’accès aux terres, notamment pour “les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales”, par l’implication de ces populations, y compris les personnes “pauvres et marginalisées” dans la prise de décision et la gouvernance, et par la prise en compte des pratiques et des savoirs de ces peuples. » Quand on voit la surface nécessaire à la survie des populations amazoniennes et de la Papouasie, on se dit que les populations développées ne sont pas prêtes à adopter leur mode de vie et que si elles le faisaient, la planète ne pourrait nourrir que quelques millions d’habitants.
Les pays développés sont accusés d’épuiser les ressources de la terre nourricière, alors qu’il y a peu de jours, Le Monde s’extasiait devant la belle moisson de blé et d’orge de cette année, en France et dans une grande partie de l’Europe qui, malheureusement, devraient subir une baisse des cours du blé tendre.
Ce qui est étonnant, dans les rapports du GIEC, est la prétention que la planète serait un ensemble homogène, où on vit et mange de la même façon, et l’affirmation que si j’abandonnais la viande pour me nourrir de pois chiches et de lentilles, les 500 millions de personnes vivant dans les zones en cours de désertification, notamment les populations les plus touchées de l’Asie du Sud et de l’Est, de la zone saharienne et du Moyen-Orient, verraient leur sort s’améliorer.
Le GIEC n’évoque que du bout des lèvres la vraie cause de la désertification et de l’insécurité alimentaire de certaines populations qu’est la croissance démographique. Si l’Afrique et l’Asie du Sud arrivaient à limiter leur croissance démographique, le problème de la « survie de la planète » serait vite résolu.
Enfin, on ne peut totalement désespérer : Le Monde, pour qui les prophéties du GIEC sont parole d’évangile, a publié deux articles qui me redonnent quelque espoir.
Le premier (le 16 août), sous la signature de Christophe Ramaux, intitulé « Les collapsologues ravalent le politique à un mode religieux », déplore que l’écologie soit devenue une religion apocalyptique et cite Yves Cochet, qui a déclaré qu’il n’y aurait qu’une « moitié survivante de l’humanité dans les années 2040 ». Les collapsologues nous invitent à nous « réensauvager », à « renouer avec nos racines profondes » : repentez-vous, la fin du monde est proche.
Le second, intitulé « Écologie, climat : l’effondrement n’est pas inéluctable » (le 17 août), ose dire que « la panique de la collapsologie est tout aussi paralysante que les certitudes des climatosceptiques ». Merci pour ceux-ci. Les zélateurs d’un effondrement imminent, en quelques décennies, ne peuvent préciser de quoi il s’agit. Quoi qu’il en soit, « nous sommes aujourd’hui confrontés au plus grand problème environnemental de l’histoire humaine : le dérèglement climatique ». C’est faux, les climats ont souvent évolué, dans un sens ou dans l’autre, sans compromettre la survie de l’humanité, qui a su s’adapter. La conclusion de cet article détonne dans l’ambiance actuelle : « Loin de tout romantisme mièvre, c’est l’expérience concrète de l’amour de la vie, la tendresse partagée entre nous et avec notre environnement – bien plus que la panique face à la fin du monde – qui invitent à agir. Seule la soif d’un monde plus humain peut nous donner l’énergie collective nécessaire à l’invention d’une sobriété heureuse et nous sortir de notre fascination morbide pour l’accumulation de nos déchets. Cet amour peut et doit être exigeant. Le temps presse » : les Bisounours sont de retour.