Cette semaine, l’euro a atteint le cours le plus bas depuis avril 2017, à 1,08 dollar pour un euro. Avril 2017, ça ne vous dit rien ? Ce sont les débuts de Trump à la Maison-Blanche, et rappelez-vous, tous les experts nous avaient prédit l’écroulement de l’économie américaine si son programme était appliqué. En fait, la hausse du dollar, depuis trois ans, traduit la confiance des marchés dans la politique suivie aux États-Unis et, a contrario, une défiance envers l’économie européenne engluée dans la stagnation. Depuis 2017, Trump applique fidèlement ses engagements et l’économie américaine se porte comme un charme : croissance à 3 %, chômage à 3 % correspondant en réalité au plein-emploi, hausse spectaculaire des salaires et du pouvoir d’achat, et la balance commerciale commence à se redresser.
Comme je l’explique dans ma dernière vidéo YouTube L’euro, un poison qui tue la France, la monnaie unique nous enferme dans une parité qui ne nous convient pas, empêche d’adapter notre économie en jouant sur les cours de la monnaie, nous livre pieds et poings liés aux pays les plus compétitifs, comme l’Allemagne. D’autant que l’Union européenne se refuse à appliquer des limites au libre-échangisme, notamment à l’égard de la Chine, ce que Trump a mis en œuvre avec succès. De fait, la monnaie unique associée au libre-échangisme échevelé fige notre économie dans la sous-compétitivité, tout en nous livrant sans aucune défense à nos concurrents plus forts. Nous sommes plongés en situation de faiblesse dans un marché mondial féroce, où la concurrence fait rage, et n’avons plus aucun moyen de nous en protéger. Résultat : nos entreprises font faillite ou délocalisent, notre balance commerciale connaît des déficits jamais vus : près de 70 milliards d’euros…
L’euro faible, c’est la marque indubitable que cette monnaie, qui avait pour ambition de concurrencer le dollar, a échoué sur toute la ligne : 27 % des transactions mondiales sont libellées en euros, 65 % en dollars… Il serait grand temps d’étudier cette question de la monnaie unique, de trouver des palliatifs à sa rigidité pour recréer de la flexibilité et éviter que les pays les plus faibles, dont nous faisons partie, ne finissent étouffés sous le poids de leur propre devise…