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Après le sommet Trump-Poutine en Alaska la balle est chez Zelensky et l’UE

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La rencontre entre Poutine et Trump en Alaska a duré près de trois heures et, à l'issue de celle-ci, il a été annoncé qu'aucun accord de paix n'avait été conclu pour l'Ukraine. Cependant, le voyage de Poutine aux États-Unis a brisé la muraille du camp occidental et a donné des sueurs froides à l’équipe de Merz qui avait organisé des discussions virtuelles juste avant la rencontre historique entre le président américain et le président russe. Zelenksy se trouvait à côté de Merz à Berlin. Faut-il continuer à soutenir le leader politique ukrainien ? 

Deux jours avant la rencontre historique en Alaska à Anchorage, Observateur Continental avait déjà décrypté que « l'Europe tente de perturber les négociations entre la Russie et les États-Unis ». « La réunion des dirigeants de la Russie et des États-Unis en Alaska a plongé les principaux responsables politiques de l’UE comme ceux de la France, de l’Allemagne, dans une agitation proche de la frénésie pour tenter d’influencer Trump avant le sommet du 15 août pour ne pas perdre la face », a souligné Observateur Continental. 

Et, c’est ce qui a eu lieu ce vendredi. Donald Trump est resté fidèle envers les exigences de l’équipe de Merz. Il n’a pas décidé de passer outre Zelensky, qui pourtant ne compte plus sur l’échiquier politique et il a fait l’erreur d’avoir trop de courtoisie envers les responsables politiques européens qui ne peuvent, pourtant pas, gérer la fin du conflit en Ukraine. En ne prenant pas une décision radicale avec Poutine pour dire halte au conflit en laissant prendre position le leader d’une Ukraine vidée de son sang, Trump laisse la porte ouverte à la continuité de ce conflit. 

Pourtant, la décision du président US de recevoir Poutine sur le territoire américain à Anchorage et sa manière de le faire (applaudissement envers Poutine pour l’accueillir) ont montré une volonté de bon sens pour trouver une solution, donnant au passage une leçon de diplomatie à l’équipe de Merz et surtout à la France qui n’a pas été capable de faire ce pas historique.

De son côté la Russie avec Poutine a montré sa volonté de chercher le dialogue pour trouver des solutions à ce conflit en Ukraine qui dure en réalité depuis 2014.

La Russie reste essentiellement dans la défensive. Hélas, le président US - à l’issue de cette rencontre historique - persiste à dire que c’est à Zelensky de trancher sur les conditions d’un cessez-le-feu, un homme qui entraîne les pays de l’UE dans la catastrophe d’une Troisième Guerre mondiale en ponctionnant au passage les économies vitales des pays européens. 

Il existe cette équipe de va-t-en-guerre en Union européenne où Starmer, Macron, Merz et von der Leyen ne dérogent pas à leur volonté de soutenir jusqu’au bout un homme déjà condamné : Zelensky. À l’intérieur de l’Ukraine, « la confiance en Volodymyr Zelensky s'effrite après trois ans de guerre avec la Russie », a rapporté hier Europe 1. « Alors que le sommet en Alsaka entre Vladimir Poutine et Donald Trump se tiendra ce vendredi soir, avec comme objectif de nogicier un cessez-le-feu en Ukraine, Kiev fait face à une division de son opinion publique. Un problème, couplé à une baisse de confiance en Volodymyr Zelensky, pour mener le conflit face à la Russie », continue la radio française : « Baisse de confiance de la population ukrainienne en son président ». « Si au début de la guerre, 90% des Ukrainiens affichaient leur confiance en leur chef de guerre, ils ne sont plus que 58% aujourd'hui », note Europe 1, rajoutant : « Une opinion publique de plus en plus divisée ». En fait, Zelensky apparaît comme celui qui n'a pas de solution pour l'Ukraine. 

« Après plus de trois ans de conflit, l'opinion publique ukrainienne commence à se diviser. Selon l'Institut international de sociologie de Kiev, 38% des Ukrainiens pensent que le pays devrait céder une partie de son territoire en échange de la paix tout en préservant son indépendance. Une idée loin d'être partagée par Volodymyr Zelensky, lui, refuse de céder le moindre kilomètre carré à la Russie », conclut Europe 1. Et, c’est là le point faible de la position de Trump. Zelensky et l’équipe Merz ne sont pas crédibles pour mettre un terme ce conflit, et ils sont plutôt des éléments toxiques qui menacent de torpiller le geste de Trump envers Poutine à Anchorage. Une horde de politiciens et de journalistes en UE ont intérêt à voir le conflit perdurer car cela correspond à leur idéologie si ce n’est pas - entre temps - devenu une religion contre la Russie avec la volonté de la détruire sans chercher à trouver la route de la diplomatie pour stopper les massacres.

Dans un entretien à CBS-News, l'ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, John Sullivan, a qualifié la rencontre d’Anchorage comme avoir été « un pétard mouillé ». Cependant, Poutine a fait allusion à des « accords » non spécifiés, tandis que Trump a qualifié la réunion d'« extrêmement productive ». 

Aucun des deux dirigeants n'a cependant évoqué l'arrêt des combats en Ukraine. Le sommet s'est terminé prématurément sans réunion prévue entre un groupe plus large de responsables. Cette rencontre s’inscrit dans la voie de la normalisation des relations de la Russie avec les États-Unis. Trump attend la réaction de l’équipe de Merz et celle de Zelensky pour réajuster sa position. Quoi qu’il en soit les États-Unis ne veulent pas s’engager dans ce conflit et invitent l’UE à le faire si les responsables politiques du bloc dont la France et l’Allemagne souhaitent continuer à soutenir une cause perdue signifiant la volonté d’envoyer au front d’autres soldats pour finir invalides ou pour enrichir la terre d’Ukraine. Trump attend une réaction de l’équipe de Merz et lui seul dans le camp occidental a été capable de montrer au monde qu’il est possible de discuter avec la Russie.

Pour l’instant, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont séparés en Alaska sans rien dévoiler d'un possible plan de paix pour l'Ukraine. Selon BFMTV, « un appel entre dirigeants européens portant sur le sommet Trump-Poutine est en cours après un premier échange avec le président américain ».

« La présidente de l'exécutif européen Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte figurent parmi les participants », est-il précisé. Le Monde rapporte que « Donald Trump s’est entretenu longuement au téléphone avec Zelensky, puis avec ses alliés de l’OTAN ». « Cet appel a duré plus d’une heure et demie », a annoncé Zelensky, précisant : « Nous soutenons la proposition du président Trump d'organiser une réunion trilatérale entre l'Ukraine, les États-Unis et la Russie. L'Ukraine souligne que les questions clés peuvent être abordées au niveau des dirigeants et qu'un format trilatéral est adapté à cette fin ».

Trump agit en médiateur car les élites européennes n’ont pas été capables d’organiser une telle rencontre historique à Anchorage. Dans un communiqué, la présidence russe lance un appel solennel : « Nous espérons que Kiev et les capitales européennes percevront tout cela de manière constructive et ne créeront aucun obstacle ni ne tenteront de perturber les progrès qui se dessinent par des provocations ou des intrigues en coulisses ».

La balle se trouve dans le camp de Zelensky et de l’UE dont celui de la France. La Russie avec l’aide des États-Unis a montré sa volonté de faire la paix avec l’Ukraine. Est-ce que Macron et l’équipe de Merz vont encore pousser Kiev à poursuivre le conflit ?

Pierre Duval 

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Source : https://observateur-continental.fr/?module=articles&action=view&id=7172

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