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[POINT DE VUE] Ukraine : Macron va se rendre à Washington. Et alors ?

Capture d'écran FB Maison royale de Norvège
Capture d'écran FB Maison royale de Norvège
Le sommet qui a réuni Donald Trump et Vladimir Poutine à Anchorage, en Alaska, n’a pas encore produit de résultats concrets. Trump envoie quelques messages sur Truth Social (« Restez à l’écoute ! ») pour garder l’attention de ses fans, tandis que Poutine s’est, paraît-il, entretenu avec les présidents du Kazakhstan et de la Biélorussie pour leur faire « un petit refresh », comme on dit dans le monde de l’entreprise. Mais à part ça, il ne se passe pas grand-chose. C’est précisément le moment que choisit notre président de la République pour annoncer qu’il se rendra, ce lundi 18 août, à Washington, en compagnie d’autres dirigeants européens.

Un quarteron de dirigeants européens sans envergure

La cellule communication de la présidence de la République a diffusé en ces termes cette nouvelle sans importance : « Le président de la République se rendra demain à Washington [...] afin de poursuivre le travail de coordination entre les Européens et les États-Unis dans le but de parvenir à une paix juste et durable qui préserve les intérêts vitaux de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe. » Avec lui, on trouvera notamment l’Allemand Merz, le Finlandais Stubb… et Ursula von der Leyen, dont on ne sait toujours pas par qui elle a été élue pour se croire investie d’une telle légitimité. Zelensky sera reçu par Trump. Quant à ce quarteron de dirigeants européens sans envergure, on ignore quel sera leur programme exact.

Ce dimanche, une visioconférence de losers européens réunissait Macron, Starmer, Merz ainsi que Zelensky, qui y assistait depuis le bureau de sa nouvelle patronne, Ursula von der Leyen. Il semble que les Européens ne soient pas lassés de se ridiculiser aux yeux du monde. Il est évident qu’ils ne peuvent absolument rien faire pour que la situation en Ukraine évolue. C’est tellement évident que, pour régler le conflit ukrainien, Trump et Poutine n’ont même pas invité le président ukrainien en Alaska. Alors, les petits dirigeants d’une Europe inutile et faible, vous pensez bien...

Bref : Macron a décidé de se rendre aux États-Unis pour assister aux discussions entre Trump et Zelensky. Que va-t-on confier à un diplomate de son envergure ? Le détartrage de la machine à café ? Le nettoyage de la moquette du Bureau ovale ? On se perd en conjectures.

Faire le dur en parlant de guerre

Tout cela, bien sûr, est à la fois risible et pathétique. En jouant à fond la carte du « domaine réservé », Emmanuel Macron se trouve sans doute très malin. Il n’a aucune crédibilité dans son pays, son parti est mourant, son gouvernement est un assemblage d’opportunistes de toutes les chapelles, la France est endettée comme jamais, mise à feu et à sang par des racailles qu’on ne punit pas… alors, il reste « le régalien ». Faire le dur en parlant de guerre et prendre l’avion pour aller serrer des mains avec un air grave. Le problème, c’est que, même dans ce domaine pourtant éminemment valorisant, Macron est nul. Personne ne veut de lui, personne ne l’écoute, et quand il n’est pas méprisé, il fait tout foirer. Souvenez-vous, quand il avait divulgué les détails d’une conversation téléphonique avec Poutine, au début de la guerre… C’était l’époque où la Russie prenait la France au téléphone - et au sérieux. Il y a une éternité.

« Ainsi, certaines gens, faisant les empressés/S’introduisent dans les affaire/Ils font partout les nécessaires/Et, partout importuns, devraient être chassés », dit La Fontaine, à propos de la mouche du coche, dans la fable du même nom. Il n’y a pas un mot à retrancher pour qualifier cette énième tentative de faire l’intéressant.

Arnaud Florac

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